TEENAGE CAVEMAN - 2002Réalisé par Larry Clark
Avec : Andrew Keegan, Tara Subkoff, Richard Hillman, Tiffany Limos, Stephen Jasso, Crystal Grant, Shan Elliot...
L'histoire : L'humanité est réduite à une poignée d'hommes vivant sous terre. Alors qu'ils partent à la recherche de lieux plus accueillants, ils rencontrent deux immortels, semblant apporter la réponse à leur prières. Mais la joie laisse place à l'hostilité lorsque ces deux créatures tentent de leur transmettre un virus. Toute résistance est alors inutile...
Le spécialiste des FX
Stan Winston (Aliens, Terminator, Jurassik Park, etc...) décide de rendre hommage au film du genre des années 50 en produisant une collection de 5 films dont :
She Creature,
Earth vs The Spider,
How to make a monster...
Un film qui m'a pris à contre pied !! D'ailleurs le pitch paraît ici déjà très lisse... Et ma critique plutôt longue, c'est dire
Avant de visionner ce film j'ignorais complètement qui était le réalisateur, je retenais juste son producteur
Stan Winston... Le film démarre, le générique débute quand s'affiche le nom de
Larry Clark Le
Larry Clark que je connais (et que j'apprécie) est un réalisateur avec pour thème de prédilection : adolescence, sexe et drogue ! Illustrés dans des films fort tels que sont
Kids,
Bully ou
Ken Park... Est-ce bien Ce Mr Clark pour ce film fantastique
OUI ! Je creuse un peu ce pitch :
Teenage Caveman nous embarque dans un futur dévasté par une catastrophe écologique. Le début nous présente une bande d'ados faisant partie d'une tribu, elle même vivant dans des grottes, il semble que cette communauté soit de retour à l'âge de pierre, celle-ci menée par un père religieux finalement pas très "catholique", prônant la pureté, l'interdiction du sexe (convictions qu'il ne respecte pas lui-même !) et comptant bien faire oublier le monde d'avant...
Un début qui me laisse perplexe
jusqu'au premier quart d'heure où notre bande d'ados finie par enfin se rebeller et de partir vers un monde meilleur, ce monde décrit dans leur littérature (ce monde qui reflète notre présent). En atteignant la première ville, ils comprenent vite que tout n'est pas complètement détruit...
Larry Clark Touch'...Une fois arrivé en ville et dans le lieu où ils feront la connaissance du jeune couple d'immortels, la donne change et
Larry Clark s'adonne à ses thèmes favoris ici servit sur un plateau d'argent avec ces ados paumés livrés à eux-même...
Teenage Caveman prend son envol dans ce "Luna Park" où tout a survécu : musique, couleur, outil High Tech, drogue, alcool et sexe... C'est alors que cette jeunesse pure finira par croquer la Pomme !
Les relations sexuelles procurent le plaisir, donne la vie tout comme elle peut la détruire (MST). Le sexe tient une place importante dans l'histoire, puisqu'il nourrira le peu de fantastique que possède le film !
Si l'on connaît la filmo de Larry Clark, on est plus très surpris de la nudité présente dans le film et encore moins de cette ambiance Sex, Drug's and Rock'n'roll, en revanche pourquoi faire ce film ?
(Film qui s'inspire de l'original de 1958, mais qui finalement n'a presque plus rien à voir !). Et faut-il pour autant rejeter ce film ? Bref pas mal d'intérrogations
Teenage Caveman est impreigné des thèmes chers au réalisateur mais n'oublie pas le genre, certes c'est plutôt "kitsh" (niveau effets) mais c'est là, l'acte sexuelle a ses conséquences...
Le final est bien sûr ici ressentit comme une obligation (oui c'est du Stan Winston, on veut une créature !), Larry Clark paraît moins à son aise mais livre son mutant...
J'en conclus que
Teenage Caveman possède un charme de série Z dans sa façon d'approcher le fantastique et d'en même temps posséder une bonne maîtrise dans son sujet... Une fois n'est pas coutume
Larry Clark réussit dans ce qu'il aime démontrer : la jeunesse fragile et ses rapports avec la drogue, le sexe et la violence... Et pour le coup son casting est une fois de plus convaincant !
Clark réalise un curieux mélange à la fois fou, fun, cheap mais pas con du tout et qui reste un achat sans regret, mais c'est pas non plus ce qu'il a fait de mieux...
Voilà c'est finit