Scar 3D

Scar surfe sur le succès du Torture Porn, tout en y mêlant celui de la 3D. Réalisé par Jed Weintrob, le métrage propose une intrigue intéressante, malheureusement le rendu ne sera pas à la hauteur.

De son adolescence, Joan Burrows garde des traces profondes, traumatiques. La plus visible : une cicatrice sur le visage. La moins : le souvenir refoulé des tortures que lui inflige Bishop, un serial killer aussi coupable d'avoir, sous ses yeux, achevé sa meilleure amie. Ce même Bishop qu'elle a pourtant tué et qui, désormais, semble revivre pour poursuivre au-delà de la mort son abominable croisade.

Scar démarrait pourtant très bien avec un mélange de Slasher et de Torture Porn. L’histoire est prenante avec une belle mise en bouche. Mais cela ne dure pas. On assiste à des scènes de tortures peu effrayantes et qui ne font aucun effet. De même, les différentes situations ne procurent aucune tension. Le tueur agit, souvent dans l’ombre, mais ses apparitions restent là aussi sans répercussion. Le spectateur suit le film sans aucune saveur et tombe dans un ennui certain en moins de temps qu’il n’aurait pensé. Le scénario est à l’image de la mise en scène, flou et sans aucune structure. Le cinéphile peine à savoir à quelle période et quand il se situe. Ce qui gêne vraiment au déroulement du film.

Le film nous jouait la carte du casting expérimenté, avec notamment à l’affiche Angela Bettis (The Woman, May, Toolbox Murders). Scar est la preuve que cela ne suffit pas toujours. Les personnages ne sont pas assez travaillés, encore une fois il y a de bonnes idées mais elles ne sont pas abouties.

Scar est l’exemple même de films d’horreur qui s’inspire du meilleur mais qui ne sait pas s’en servir.