Resident Evil: Retribution

Depuis la sortie du premier opus Resident Evil en salles en 2002, la saga n’a eu de cesse de faire couler de l’encre. Les affrontements entre les fans du jeu vidéo sorti en 1996 et les aficionados de la version cinéma n’en finissent plus. Et ce n’est certainement pas Resident Evil Retribution qui va les réconcilier.

Le terrifiant virus mis au point par Umbrella Corporation continue à faire des ravages partout sur Terre, transformant les populations en légions de morts-vivants affamés de chair humaine. Alice, l’ultime espoir de notre espèce, s’éveille au cœur du plus secret des complexes industriels d’Umbrella. Au gré de son exploration à haut risque et de ses découvertes, les zones d’ombre de sa vie s’éclairent… Plus que jamais, Alice continue à traquer les responsables de l’atroce infection. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes. Avec l’aide de nouveaux alliés et d’anciens amis, Alice va devoir se battre pour survivre dans un monde hostile, au bord du néant. Le compte à rebours a commencé…

L’ouverture de cet opus est sans doute ce qu’il a de plus réussi, elle n’est pas sans rappeler celle de L’Armée des Morts. Le spectateur est un peu prix au dépourvu mais ça a son charme. Ce procédé capte l’attention de suite et nous prépare aussi à la suite des évènements. L’intrigue s’avère au final assez étrange, et ne présente pas un grand intérêt. Si les précédents épisodes avaient au moins le mérite de proposer des univers variés et inquiétants, ici il n’en ressort rien de tel. Le cinéphile voyage mais dans des univers connus et qui perdent toute crédibilité à mi film.

On a souvent reproché aux films de s’éloigner beaucoup trop des jeux vidéo, cette fois c’est différent, ce volet fait vraiment penser à l’univers d’un jeu vidéo, mais absolument pas à celui des premiers épisodes du cultissime survival horror. Ici l’action est reine et prédomine tout ! Ca explose de partout mais à aucun moment l’on est inquiété. Visuellement le film est superbe, c’est un divertissement de qualité pour peu qu’on oublie de quoi il s’inspire.

Le bestiaire aurait pu sauver cette impression trop bourrin, et là encore il n’en est rien. On retrouve le même gros monstre que dans Resident Evil Afterlife et quelques pseudos zombies militaires qui font plus sourire qu’autre chose. Les morts vivants si chers aux fans sont presque aux abonnés absents hormis une scène dans les laboratoires du début, nous ne les verrons pas beaucoup. Les fans seront toutefois ravis de retrouver enfin les personnages de Leon S.Kennedy et Ada Wong, même s’ils n’apportent pas grand-chose.

Resident Evil Retribution abandonne définitivement l’horreur pour laisser la part belle à l’action. Les fans de la première heure de la saga ne s’y retrouveront pas, pour les autres un bon moment de détente sera au rendez-vous.