Human contagion

Une nouvelle épidémie se répand sur le monde : les films d’infectés et de morts vivants. Les long métrages traitant de ces deux thèmes n’en finissent plus d’envahir le monde du cinéma. Pas facile de s’imposer dans de telles conditions. Ce qui fait la richesse du cinéma de genre c’est que les surprises sont souvent là où l’on ne les attendait pas, Human contagion en est le parfait exemple. Revenons en détail sur le film en passant par son synopsis.
A Londres, dans un futur proche, les industries pharmaceutiques NEWGEN lancent un nouveau produit : le RAK-295. Ce nouveau stimulant et accélérateur de performance cause pourtant des changements physiques et des allergies dramatiques aux 30 000 cobayes ; seule Ange la Mills en sorti indemne. Alors que le monde succombe à une invasion de ces nouveaux zombies, Cole, mercenaire endurci, est engagé par les laboratoires NEWGEN pour retrouver Angela, détentrice de l’antidote pour empêcher la fin de l’extinction de l’homme.
Une belle touche british tant visuelle que dans la mise en scène se ressent dès les premiers instants. Le casting continuera par convaincre le spectateur en mettant en avant des visages bien connus des aficionados du genre. On y retrouve avec un plaisir certain Danny Dyer (Dog house, Severance) toujours au sommet de son interprétation. Les fans de la série TV Dexter redécouvriront Jaime Murray qui incarnera la diabolique Lila dans la saison 2. Elle est assez difficile à découvrir car moins extravagante physiquement. Pour compléter le tout on pourra compter sur la présence de Colin Salmon (Resident Evil, Alien VS Predator) et Sean Pertwee (Doomsday).
A force de déception c’est assez naturellement que j’ai tendu le dos face à l’intrigue et pourtant sans raison. Le synopsis nous parlait d’infection et c’est bien face à des gens infectés et transformés que nous nous retrouvons et ce assez rapidement. Le premier quart d’heure laisse place à la présentation des personnages et la mise en place de la situation. Un rythme assez soutenu est présent, captant l’intérêt du spectateur qui dans un premier temps peut se sentir un peu perdu au milieu des nombreux protagonistes. Les liens entre chacun se précisent tout du long et impliquent le spectateur qui prend partie. Le film aurait sans doute gagné en efficacité en mettant moins de protagonistes sur le devant de la scène.
Viennent enfin les infectés ! La belle surprise se passe aussi à leur niveau. Les infectés sont des humains transformés par une expérience, la contagion se fait ensuite par morsure. Les contaminés sont très vifs et agressifs, sans cesse à la recherche du sang des autres. Human contagion n’est pas avare en attaque, elles rythment parfaitement le long métrage. Pour ceux qui s’attendent à du gore la déception sera forcément au rendez vous, même si ici l’absence d’hémoglobine en masse ne nuit en rien.
Human contagion se différencie des autres films de genre, l’excès de sang et d’effets visuels n’a pas été mis au centre du long métrage. Le coté humain semble être ce que le réalisateur a voulu mettre en avant. Pour ma part c’est un film de contagion efficace porté par un casting efficace. S’il ne laissera pas un souvenir impérissable il offre en tout cas un bon divertissement.

La Grande Bretagne surprend encore une fois avec une réalisation tout à son honneur. Human contagion impose un rythme constant entrecoupé d’attaques bien orchestrées qui tiendront chacun en haleine.