Voilà la critique du premier film que j'ai reçu. Metropolis va suivre dans les jours qui viennent.
Réalisé par Austin Chick
Avec Josh Hartnett, Naomie Harris, Adam Scott
Année de production : 2008.
Synopsis : Un mois avant les attentats du 11 septembre 2001, deux frères se battent pour maintenir à flot la start-up qu'ils viennent de fonder sur Wall Street.
Mon avis :Pour permettre au spectateur ou au lecteur de pénétrer pleinement dans l’œuvre qu’on lui propose, un prologue accrocheur est nécessaire. Une mise en bouche qui donne envie de connaître la suite de l’histoire qui va nous être contée.
Il est important de poser les bases du récit sans trop en dévoiler. Et dès son introduction, « August » nous laisse présager que le récit va être laborieux. Bâclé et beaucoup trop court le départ du film nous laisse totalement perplexe. Des images d’archives télévisuelles à la fois politique et people nous sont proposées, censées donner une crédibilité à l’intrigue. Malheureusement on ne sait pas très bien en quoi elles nous éclairent. L’histoire débute quelques jours avant le 11 septembre, mais aurait tout aussi bien pu se dérouler dix ans avant ou après.
On ne saura jamais en quoi consiste réellement le travail qu’effectue la boite des deux frères. Un comble si l’on veut s’intéresser un tant soit peu à leur avenir.
Le problème se situe bien là, en voulant « simplement » décrire la chute d’un héros un peu trop arrogant et sûr de lui, on ne s’attache jamais au personnage tant celui-ci manque de consistance. On passe rapidement sur ses formidables réussites, sur ses relations avec ses employés et collègues et ce qu’ils peuvent ressentir face à l’imminent dépôt de bilan. On survole les rendez-vous professionnels qui pourraient sauver l’entreprise. On rend les dialogues stériles et incompréhensibles en oubliant de poser et d’expliquer les enjeux dramatiques qui vont en découler. Le vocabulaire utilisé étant de plus bien trop spécifique et particulier au monde de la finance pour être compris par le spectateur lambda.
Le film préfère s’arrêter sur les relations familiales et amoureuses de Tom en proposant toute une galerie de personnages sans liens évidents avec l’intrigue principale. Encore une erreur grossière tant du coup l’ensemble paraît prévisible et donne une impression de déjà vu. Aucune subtilité mais tout un tas de stéréotypes. On ne parvient à aucune seconde à se passionner face à ce qu’il se passe devant notre écran. On ne ressent aucune empathie pour les personnages.
La réalisation, sans être catastrophique, est à l’image du film. Ennuyeuse et plate. Chaque scène est filmée de la même façon que la précédente dans des décors insipides.
La seule scène à sauver nous montre un Bowie magnétique. Impeccable dans son rôle il donnerait presque envie de reconsidérer la vision qu’on peut avoir de « August ». Enfin… Seulement si cette scène n’arrivait pas 5 minutes avant la fin du long métrage, et que depuis, on n’avait pas eu envie d’en arrêter le visionnage une bonne dizaine de fois.