Grave encounters se présente comme une sorte de satire des émissions de "chasseurs de fantômes" très populaires aux États-Unis.
Il s'agit de suivre l'enregistrement de l'émission "Grave encounters". Cette dernière est un show « télé-réalité » où une équipe composée de caméramans, d'ingénieurs, de présentateurs et de voyants s'aventurent dans les couloirs d'un ancien hôpital dit "hanté" pour tenter d'y capturer l'image fantomatique tant attendue par le public.
On rencontre alors des personnages arrogants et drôles malgré eux pour certains. On a du mal a se faire une idée sur les acteurs tant c'est surjoué. Néanmoins l'intention semble être un choix afin de coller à la ringardise de ce genre de programme. C'est donc finalement assez convaincant.
Les heures passent et rien de bien croustillant n'arrive à nos héros qui s'amusent de leur situation. Seulement voilà, des évènements inquiétants commencent dès lors à se produire et ceux ci semblent totalement échapper à nos protagonistes.
La panique s'installe et l'expérience prend une tournure inattendue. L'équipe de TV semble prise au piège des lieux.
Contrairement à la plupart des "Found footages» où assez communément on a le mal de mer pour bien peu de chose, ici on assiste à une série d'apparitions de plus en plus récurrentes à mesure qu'avance le film. Soyons honnête, certains effets sont risibles. Cela s'explique par un bien petit budget de 500 000 dollars.
Malgré tout, on est saisi d'une certaine angoisse et d'un fort sentiment d'enfermement.
Si au départ les scènes sont attendues, le temps passe et on sait plus où cela va nous conduire. L'ambiance prend à merveille. Le stress monte d'un façon tout à fait délicieuse. Et pour être honnête, les
Vicious brothers nous hantent par cette démonstration agile de l'art de l'angoisse que l'on doit en partie à un bon environement sonore.
Abstraction faite des effets spéciaux extravagants et parfois à la limite du ridicule,
Grave encounters reste un film agréable de bout en bout qui au pire fera sourire et au mieux pourrait (ré)apprendre à certains la défintion du mot peur.