Offspring

Le premier roman de Jack Ketchum, Morte Saison, a connu une suite mais c’est du côté du monde du cinéma qu’elle se concrétise. Andrew Van Den Houten (producteur de The Woman) se charge de la réalisation et nous livre Offspring en 2009.

Une famille de cannibale vivant à l’état sauvage dans des grottes du Sud-Est Canadien revient terroriser les habitants de la petite ville de Dead River. Ils y avaient semé l’horreur et la désolation quelques années plus tôt. George Peters, le Sheriff qui était parvenu auparavant à les mettre hors d’état de nuire, repart à leurs trousses avec l’aide d’une équipe de police. Les cannibales sont eux sur les traces de deux mères et de leur enfant, pour remplir leur garde-manger.

Premier constat évident après visionnage, Offspring vous permettra de découvrir The Woman sous un œil nouveau. Si ce dernier vous a plu, nul doute que le long métrage d’Andrew Van Den Houten est fait pour vous. Le budget est plus minime mais il ne gêne absolument pas le déroulement du film ni l’immersion du spectateur et aide grandement à la compréhension de son aîné.

Offspring met ses personnages rapidement en scène et ne laisse que peu de répit. En effet les protagonistes sont assez nombreux et enrichissent le scénario. On s’attache à la famille dont on sent qu’elle va vivre de bien sombres heures. Le Policier en retraite qui semble avoir déjà croisé la route des cannibales est haut en couleur. Le spectateur attend beaucoup de lui. Encore une fois Jack Ketchum démontre la violence humaine au travers de situations horribles à souhait. Le gore est présent à faible dose mais cela n’empêchera pas certaines scènes d’être à la limite du soutenable. Les scènes mettant en avant les enfants et les bébés marquent l’esprit par leur férocité inattendue.

Malgré les faibles moyens les effets spéciaux ne sont pas en reste. Seule la couleur du sang est à la limite du crédible, mais pour les moments de tortures et de festins, l’équipe du film nous a gâté. C’est une belle réussite qui va de paire avec l’intensité de la traque dans la forêt. Les cannibales sont visuellement marquants, on regrettera peut être que certains acteurs ne semblent pas impliqués comme il se doit dans leur rôle de monstres. On est face à un survival sauvage où l’Humanité se perd.

Offspring est certes en dessous des autres adaptations des romans de Jack Ketchum qu’il m’ait été donné de découvrir mais il n’en reste pas moins un divertissement prenant, sanglant et oppressant.