Zombie Planet

Dans les années 70 et 80 le cinéma de genre italien a fait la part belle aux zombies, pas toujours d’une manière très réussie, mais toujours est-il qu’un grand nombre de films ont vu le jour : Le Manoir De La Terreur, L’Au-Delà, L’Enfer Des Zombis, Frayeurs …Certains pensaient cette vague éteinte, mais c’était sans compter sur le duo Marco Ristori et Luca Boni qui en 2011, a donné naissance à Zombie Planet (Eaters).

Après avoir été dévasté par une épidémie mortelle, le monde est désormais régi par des hordes de morts-vivants. Enfermé dans une forteresse qui a été transformée en un centre de recherche et d'abri, trois hommes chasseurs de zombies, Igor Alen et un scientifique du nom de Gyno vont essayer de trouver une réponse à ce qui s'est passé pour la race humaine...

Passé une introduction sous forme de bribes de reportages télé, où l’on nous explique l’épidémie qui a eu lieu et les tragiques conséquences pour l’espèce humaine, le film se lance dans la mise en chantier des personnages et notre première approche. Si les premières images convainquent de suite, il est plus difficile de prendre position pour les personnages quand on les rencontre, antipathiques et trop barrés, on en vient même à se demander ce qu’il peut y avoir d’intéressant à les suivre. Mais rassurez-vous cette sensation s’estompe assez rapidement et l’engrenage de l’histoire s’enclenche, tenant le spectateur en haleine.

Zombie Planet n’est un long métrage qui place l’action continue et sanglante au centre de tout. On a plus affaire à un road movie dans un univers de fin du monde où très peu de survivants, et pas forcément des gens recommandables, se partagent ce qu’il reste. Notre duo de chasseurs de zombies croisent la route d’un groupe de nazis ou encore celle d’un prêcheur cannibale. Le bien semble avoir déserté le monde. Si les zombies sont présents, il ne faut pas s’attendre, à l’image de 28 Semaines Plus Tard, à des vagues d’attaques incessantes. Ils sont moins nombreux et apparaissent à des instants précis et toujours avec férocité : l’effet de surprise fonctionne à chaque fois.

Les expériences scientifiques sont aussi un des thèmes majeurs. Elles font froid dans le dos et participent grandement au climat d’insécurité qui s’installe. On se prend facilement au jeu d’essayer de comprendre comment tout cela est arrivé et si une solution existe. Si l’intrigue n’est pas exempte de défauts, elle n’en reste pas moins originale et bien menée.

La photographie, qui est en parfaite harmonie avec l’ambiance apocalyptique, ne tarde pas à séduire. Un choix du détail a été apporté à cet effet et chaque scène réserve son lot d’horreurs que ce soit en avant ou en arrière plan. Elle va de paire avec les effets spéciaux qui crèvent l’écran. Les zombies ou contaminés sont terrifiants, poisseux et sanglants. Le très bon travail effectué à ce niveau leur confère une certaine « authenticité » et un réalisme saisissant.

Zombie Planet marque le retour du film de zombie italien, et ce avec une réussite certaine !