ATM

Les univers en huis clos ont déjà faut leur preuve par le passé, notamment avec le très efficace Phone Game, mais il est juste de se demander avant le visionnage comment tenir aussi longtemps avec pour quasi seul décor un distributeur de billets ! David Brooks avec ATM s’aventure donc dans un domaine où le spectateur part déjà avec des aprioris qui se justifieront ou pas, durant le film.

Trois collègues de travail s’arrêtent à un distributeur de billets. Ils se retrouvent pris au piège par un inconnu qui les fixe et assassine tous ceux qui tentent de s’approcher du distributeur.

ATM prend quand même son temps pour nous présenter les protagonistes avec lesquels nous allons passer un dur moment dans le froid hivernal de Noël. De quoi nous laisser le temps de nous attacher à certains et d’être agacé par d’autre. Cette volonté aide à se positionner dès les premières tensions. Le spectateur prend parti de suite.

Une fois dans le vestibule du distributeur, un homme au manteau encapuchonné, qui n’est pas sans rappeler celui du tueur d’Urban Legend, prend position devant la sortie rendant notre trio prisonnier des lieux. Sa carrure s’annonce, dès le premier regard, impressionnante et l’homme intrigue. La mise en scène a un rôle capital pour le déroulement du métrage et l’on sent que l’ensemble a été bien travaillé. La tension est constante tout du long. Si l’action n’est pas forcément ultra présente, le scénario arrive à maintenir la pression grâce à de petits retournements ou à des tentatives désespérées de survie de la part des victimes!

Pour ce qui est du reste, certains jugeront le film assez irréaliste, les réactions des protagonistes ne semblent pas toujours se produire comme on l’imaginerait et certaines sont carrément étranges mais vous avez déjà été dans cette situation vous ? De plus le tueur a vraiment une chance hors paire, il arrive à manipuler de l’eau à moins 21 degré et elle n’est pas gelée dans le tuyau… Malgré ces éléments qui peuvent faire tiquer, ATM coupe le souffle et rend le visionnage plus que sympa, parfois irréel mais palpitant !

Tendu, crispant et glacial, ATM n’est certes pas révolutionnaire mais il s’impose comme une bonne petite réalisation sans complexe, idéale pour une soirée automnale !