La Maison Des Ombres

Le réalisateur Nick Murphy nous livre une vision britannique du film de fantômes que l’on a plus souvent l’habitude de retrouver du côté de l’Espagne. La Maison Des Ombres propose un synopsis des plus alléchants qui fait froid dans le dos rien qu’à la lecture. Fort de ses trois prix remporté au Festival de Gérardmer 2012 (Prix du Jury, Prix du Jury Jeunes de la Région Lorraine et Prix du Jury SyFy Universal) le long métrage tiendra-t-il ses promesses ?

Angleterre, 1921. Trois ans se sont écoulés depuis la fin de la Première Guerre mondiale. L'écrivain et scientifique Florence Cathcart est la meilleure chasseuse de fantômes du pays. Elle est invitée par Mallory, un mutilé de la Grande Guerre, à venir à la campagne dans le pensionnat où ce dernier est enseignant pour enquêter sur une mort mystérieuse attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant. À l'aide d'une caméra, de pièges à fil et d'enregistreurs, Florence en vient rapidement à la conclusion qu'il existe une explication logique derrière cette tragédie. Mais ses convictions rationnelles sont mises à rude épreuve lorsqu'une nuit, elle se retrouve confrontée à l'apparition terrifiante d'un spectre.

En plus d’une intrigue intéressante, La Maison Des Ombres s’offre un casting de saveur. On retrouve Rebecca Hall et Dominic West (300, John Carter, Hannibal Lecter : Les Origines Du Mal) au centre. Le duo mène le film de main de maître avec un charisme exemplaire.

La photographie tient un rôle majeur dans le film. L’ambiance Angleterre des années 20 y est pour beaucoup. On est séduit de suite par ce que l’on voit. Les teintes maintiennent une atmosphère froide et morbide sur l’ensemble de la réalisation. Une fois le cocktail acteurs et décors dégusté, vient l’intrigue en elle-même. Le pensionnat est un personnage à part entière, il regorge de mystère et inspire la terreur. Chaque recoin inquiète.

Dans sa première partie, La Maison Des Ombres n’offre pas grand-chose d’original en ce qui concerne l’histoire si ce n’est sa scène d’ouverture plus que réussie. On se trouve dans une histoire d’apparitions avec un fond dramatique dont le déroulement se passe naturellement. La seconde partie va nous faire basculer dans ce qu’il y a de meilleur ! L’intensité se renforce et la tension montre d’un ton. La peur commence à s’insinuer et le spectateur, tout comme les personnages, est aux aguets. On est littéralement aspiré dans le film sans pouvoir s’en défaire. Le final comblera tous les fans de genre, on n’avait pas vu aussi efficace depuis Les Autres et Sixième Sens.

La Maison Des Ombres, à mi-chemin entre L’Orphelinat et Les Autres, est un régal horrifique doté d’une ambiance glauque et glaciale. Visuellement superbe, il invitera la peur dans vos soirées.