5 juin 2012 - en DVD (1h 6min)
Réalisé par :Ludovic Bornes
Avec :Ambroise Michel, Jenny Antoine, Jean-Claude Schembri plus
Genre :Drame
Nationalité : Français
Synopsis : Ce film raconte les déboires et les problèmes familiaux d'une fille Lysa, la trentaine fatiguée, droguée, de son ami d’enfance Jack dealer et d’un amour avec Chris policier dans le Marseille du début des années 2000, où beaucoup de personnes se droguent encore, à l’abri des regards dans les vieux quartiers de Marseille. Il est inspiré d’une histoire vraie, d’un récit biographique d'une amie d’enfance au scénariste et d’un sujet malheureusement devenu intemporel.
Mon avis :
Avant toute de chose il est bon de féliciter le Emilya pour le soutien que la firme apporte aux jeunes réalisateurs. Ainsi « Une épine d’amour » est le premier film de Ludovic Bornes… Et avouons le d’amblée il ne nous donne absolument pas envie d’en voir un second.
La faute tout d’abord à un jeu d’acteur absolument exécrable. Alors certes nous sommes dans une production totalement modeste, mais justement cela aurait du le rester également dans la façon d’aborder les rôles et les personnages. Les comédiens surjouent et l’on a très rapidement l’impression d’assister à une parodie de film noir tellement certaines scènes semble téléphonés.
L’histoire s’inspire d’évènements réels, certainement peu romancés vu les minces lignes dont doit se composer le scénario. Il est sincèrement impossible de s’attacher à un quelconque personnage tant on se fout de ce qu’il pourrait leur arriver. Il paraisse trop antipathique pour qu’un minimum de lien se crée. Les dialogues sont d’un clichées délirants. Il faut souvent se retenir de rire.
On aimerait être plus indulgent avec cette toute petite production. Mais il faut avouer qu’il n’y vraiment pas grand chose à sauver. On peut souligner le courage de ce lancer dans une telle entreprise ainsi qu’une réalisation qui se tient par moments malgré un budget si faible.
Cependant très régulièrement Ludovic Bornes revient dans les mauvais travers du cinéma amateur. Une caméra qui semble avoir parkinson et qui devient totalement folle sans aucune raison valable. Des plans qui s’étirent, s’étirent, et s’étirent alors qu’un seul aurait suffit pour faire comprendre le message. Des angles de vues improbables et une image parfois très laides. Sans oublier une musique éreintante qui au lieu de rythmer certaines scènes nous réveillent de notre torpeur.
Une des seules autres qualités du film est sa durée. Il nous aurait été bien difficile de tenir plus longtemps qu’une heure sans se shooter.