Exit Humanity

Après la Guerre de Sécession, un ancien soldat se retrouve de nouveau plongé dans l'horreur en revenant chez lui. Sa femme décédée tente de le dévorer et son fils est introuvable. Il va alors entreprendre un voyage à travers une Amérique infestée de morts-vivants.

2012 avait été l’année des morts-vivants, les films les mettant en scène se sont multipliés et succédés, pas toujours avec talent faut bien l’avouer. La fin de l’année a accueilli en direct vidéo le long métrage Exit Humanity qui tente de nous livrer une approche peu conventionnelle du film de zombie.

Après la Guerre de Sécession, un ancien soldat se retrouve de nouveau plongé dans l'horreur en revenant chez lui. Sa femme décédée tente de le dévorer et son fils est introuvable. Il va alors entreprendre un voyage à travers une Amérique infestée de morts-vivants.

Dès les premières minutes, on comprend qu’Exit Humanity va diviser les amateurs de films de morts-vivants. A l’image de 28 Semaines Plus Tard, l’ouverture cherche à nous émouvoir et à nous faire prendre position, et avouons-le cela ne fonctionne qu’à moitié. Le choix de la narration par la voix-off est judicieux et donne du point au récit. C’est du côté des réactions du personnage principal que le bat blesse au départ. Ne pas l’entendre parler et subir ses gémissements est parfois déroutant. Malgré tout la sauce prend et l’on est vite captiver par cette nouvelle épidémie et les dégâts qu’elle cause.

Exit Humanity est clairement un western zombie, cela se ressent dans le visuel comme dans les situations jusqu’au final qui clôture l’aventure avec efficacité et sans fioriture. Les décors et les rencontres avec les morts-vivants sont très représentatifs de l’ambiance voulue. Au départ décrits et présentés comme des cibles à abattre, les marcheurs vont évoluer au fil du récit. On sent une progression contrairement à un film comme La Route, où l’ennui prédominait.

Bien souvent dans ce genre de films les morts-vivants ne sont pas le seul danger pour les rares survivants. L’homme toujours et encore, se distingue dans cet exercice. Les relations humaines auront d’ailleurs une place de choix dans le déroulement de l’intrigue, ce qui provoque de nombreux temps morts, pas forcément utiles. Le film aurait gagné à être amputé de quelques passages creux. Mais malgré ça Exit Humanity avec ses effets spéciaux soignés peut se frayer un beau petit chemin dans les vidéothèques des cinéphiles.

A mi chemin entre La Route et Stake Land, Exit Humanity renouvelle le film de zombies avec talent et brio, mais les choix scénaristiques et son déroulement assez lent risque de rebuter quelques spectateurs.