Puppet Master II (1991)

Après les tragédies du premier épisode, les Puppet Master entreprennent de ramener à la vie leur créateur André Toulon. Déterré et devenu mort-vivant, ce dernier permet aux marionnettes de se maintenir en vie. Ayant, pour cela, besoin de cerveaux humains, une nouvelle série de crimes atroces va bientôt déferler…

On prend les mêmes (ou presque) et on recommence !
Suite au succès du premier opus Puppet Master en 1989, le producteur stakhanoviste Charles Band décide de remettre le couvert deux ans plus tard avec un second volet, Puppet Master II.
Exit, le réalisateur David Schmoeller (parti bosser sur le projet The Arrival), cette fois-ci la boîte de prod' Full Moon Entertainment a fait appel à Dave Allen pour réaliser le film (il avait travaillé sur le stop-motion et les FX du précédent Puppet Master), sur un scénario écrit par David Pabian et (bien sûr) Charles Band.

Après les tragédies du premier épisode, les Puppet Master entreprennent de ramener à la vie leur créateur André Toulon. Déterré et devenu mort-vivant, ce dernier permet aux marionnettes de se maintenir en vie. Ayant, pour cela, besoin de cerveaux humains, une nouvelle série de crimes atroces va bientôt déferler…

Comme le laissait entrevoir le Puppet Master de 1989, ce sont maintenant les marionnettes qui se placent comme les éléments centraux du film, à côté du mort-vivant Toulon.
De fait, Puppet Master II ne sera pas avare en meurtres à la façon d'un slasher pur et dur, lors desquelles chaque puppet rivalisera d'ingéniosité pour mettre à mort les pauvres victimes.
Il est d'ailleurs à noter que l'arrivée de la nouvelle marionnette Torch avec son lance flamme et son casque à pointe allemand remportera tous les suffrages des fans de la franchise, grâce à un design travaillé (les cartouches en guise de dents acérées) et des attaques férocement jouissives (la scène du gamin qui martyrise ses jouets…).
De plus, le retour de Toulon en mort-vivant derrière ses bandages et ses grosses lunettes (un clin d'œil appuyé à L'Homme Invisible de James Whale en 1933) est lui aussi assez réussi, malgré des erreurs flagrantes dans le scénario (dans le premier volet le marionnettiste s'est suicidé en 1939, dans la suite il est dit que c'est en 1941…).
A la différence de l'épisode précédent, Puppet Master II donne une image diabolique d'André Toulon, prêt à tout pour se maintenir en vie et accomplir ses sombres desseins. Et même si on est loin du personnage sage et non violent de Puppet Master, cette évolution artistique est plutôt bien pensée car elle permet d'élargir le champ d'action agressif des marionnettes.

Cependant, malgré une réalisation classique mais bien maîtrisée de David Allen, Puppet Master II a souvent du mal à se renouveler et à se sortir du sillon tracé par le film de David Schmoeller (on a encore une fois affaire avec une équipe de chercheurs en paranormal). On a l'impression que cette suite nous sert du réchauffé, en utilisant sensiblement les mêmes ingrédients que son modèle. L'ensemble reste bien entendu cohérent par rapport au début de la franchise… mais terriblement ordinaire !
Du côté du casting, la prestation de chaque acteur est assez sympathique mais loin de nous faire grimper aux rideaux à la différence du travail de l'équipe technique.
En effet, Charles Band a encore une fois fait appel à de fines gâchettes en d'adjoignant les services de son propre frère pour la musique si entêtante, de David P. Barton pour les effets spéciaux (il a récemment travaillé sur 300 et Apocalyptico) ou Yancy Calzada (Evil Dead II) pour l'animation des marionnettes. Bref, que du beau monde !

Un cran en deçà du premier Puppet Master, ce Puppet Master II se laisse cependant aisément regarder, mais pêche parfois par des longueurs assez rébarbatives et des ficelles un peu grosses qui reprennent plus ou moins celles du premier épisode…
Mais ne boudons pas notre plaisir : malgré son côté peu transcendant, ce second volet comporte quelques scènes bien senties et un humour horrifique particulièrement redoutable !