Suivre la vie d'un tueur cannibale et découvrir comment il est devenu ce qu'il est voilà une chose bien intéressante mais tout autant effrayante d'autant plus quand on sait que
Confession d'un cannibale s'inspire de faits réels qui se sont déroulés en Allemagne il y a quelques années.
Katie Armstrong est fascinée par le cannibalisme, et en particulier par l’affaire Oliver Hartwin, qui a dévoré un homme, consentant, suite à une petite annonce passée sur le net. Dans le cadre de sa thèse, elle approfondit ses recherches.
La réalisation du long métrage est très soignée et dynamise le déroulement de l'intrigue entre scène d'enquête et flashback relatant la monstrueuse destinée de notre tueur et de sa "victime". C'est au travers de ces derniers que nous faisons connaissance avec les personnages et que l'histoire prend forme.
Quand on entend cannibalisme on s'attend à être confronté avec du gore et pourtant ici ce n'est pas le cas, le coté psychologique est nettement mis en avant jouant avec nos angoisses les plus profondes et provoquant une sensation de malaise et de tension tout au long. Le plus difficile étant de penser que ce que nous voyons a réellement existé! l'intrigue nous est dévoilée sous forme de récit et la plongée dans l'enfer de notre jeune étudiante n'est que le reflet de ce que le spectateur peut ressentir.
On n'est guère épargné et la réalisation ne cache rien, elle sait appuyer sur les faits marquants quand il le faut jusqu'à nous mener à un final qui ne fait pas dans la dentelle et qui reste très choquant.
Au final qui est le plus monstrueux et dérangé le cannibale ou son "volontaire" repas?
Confession d'un cannibale nous propose de revivre une atrocité en nous infligeant un malaise constant! Maitrisé et captivant il serait dommage de ne pas se laisser tenter...