Le Bloody weekend, convention sur les films d'horreur et tout ce qui a atrait au film d'horreur, s'est déroulé entre le 8 et le 10 juillet. Le chapitre II annonçait divers animations et plusieurs projections de films et courts en compétition et hors compétition dont mon court en faisait parti. Je me suis donc rendu à Audincourt pour assister à mon premier festival et découvrir une ribembelle de cinéphiles, un monde dans lequel je me sens plus qu'à l'aise. Le premier jour, visite du musée H.R Giger à Gruyère en Suisse (qui, au passage, est un village magnifique, nous avons même traversé plusieurs villes suisse qui me faisait penser à Phenomena d' Argento).
Le musée regroupe l'oeuvre magistrale de Giger créateur des décors d'Alien et La Mutante, génie du XXème. C'est un monde étrange et glauque que l'on découvre mais aussi la vie de cet homme sur des mètres de murs. Des tableaux révélant la personnalité d'un être pertubé par des cauchemars qu'ils prenaient soins de peindre et lui servaient donc de psychothérapie. Des maquettes impressionnantes imaginer par un visionnaire.
Pour en revenir au festival, des affiches jalonnant les murs d'une salle de projection, nous prouvait bel et bien que l'on se trouvait dans un festival dédié aux films de genre, avec des invités comme Philippe Nahon (Haute Tension, Mr 73...) Dominique Pinon (Delicatessen, Alien la resurrection...) et Alain Schlockoff (L'écran fantastique), des sculpteurs, maquilleurs et d'autres artistes.
28 courts-métrages en compétitions, découvrant de nombreux horizons, du meilleur (Cinémaniac, Tous les hommes s'appellent Robert ou encore Bloody Christmas II et un petit coup de coeur pour Murmures) au pire (je n'en citerai pas). Puis 7 courts-métrages hors compétition (aka Courts et Trash).
Visionner un de mes propres courts fut assez excitant et stressant à la fois. (THE DEVIL MADE ME DO IT, un peu de pub).
Quand aux animations, je ne peux vous cacher que certaines d'entre elles furent difficiles à regarder (avis aux âmes sensibles, ce n'est pas pour rien que la convention a été interdit aux moins de 16 ans). Des scènes de tortures impressionnantes mais assez écoeurantes (les torture porn ne sont pas ma tasse de thé). Un tour de magie réalisé par Sirius l'illusioniste ainsi qu'une danse orientale macabre sortent du lot et rendent un petit hommage aux films gothiques de la hammer et a permis de mettre un peu de poésie au milieu de tout ce trash.
Vient ensuite les conférences. Des sujets tels que les sérial killers, les zombies et les vampires, intéressants, tenues par Bérangère Soustre de Condat (Anthropologue Judiciaire et historienne) Michele L.FERRI (spécialiste des zombies) et Jacques Sirgent (directeur du musée des vampires).
Puis vient Le Bal des Vampires (hommage au film de Polanski), les festivaliers ont mis un point d'honneur en se vêtissant de costumes d'un réalisme époustouflant, certains habîtés par leur personnage. Des maquillages aussi beau que terrifiant. On se laisse prendre facilement au jeu. Nous laissant retrouver l'enfant en nous. Du Bloody, en veux-tu, en voilà. Bal accompagné d'un Buffet Vivant extrêment subjectif et déconcertant.
En ce qui concerne l'ambiance du festival, on ne peut demander mieux. Convivialité, accueil chaleureux, passionnés aux rendez-vous, tout ça grâce à Loic Bugnon et Aurélie Lequeulx.
Je n'ai plus qu'une seule chose à dire: à l'année prochaine!