David Cronenberg réalisateur qui multiplie les films cultes comme
La mouche,
Dead Zone,
Scanners ou encore
Frissons est aussi connu pour l’un de ses chef d’œuvre qu’est
Faux semblants. Il y aborde le thème de la gémellité avec un talent certain qui fera naitre un malaise psychologique chez le spectateur. Le film a remporté le Grand Prix lors du Festival international du film fantastique d'Avoriaz en 1989.
Beverly et Elliott Mantle sont deux vrais jumeaux. Nul ne peut les distinguer. Gynécologues de renom, ils partagent tout : le même appartement, la même clinique, les mêmes femmes. Claire Niveau, célèbre comédienne, vient les consulter pour un problème de stérilité. Beverly en tombe amoureux alors qu’Elliott ne voit en elle qu’un objet d’expérience. Pour la première fois, les deux frères vont s’opposer : leur relation va basculer dans l’horreur.
On sent dès les premiers instants ce que
David Cronenberg a voulu mettre en avant dans son long métrage. Pas un film d’horreur à l’état pur, Faux semblants s’arrête sur des thèmes qui lui sont pourtant propres. La gémellité est au cœur de l’œuvre mais c’est un coté assez malsain qui y est présenté. Le sexe, la violence, l’amour et la science sont les autres points abordés eux aussi d’un coté assez négatif.
Une ambiance lourde en ambigüité et trouble psychologique s’installe et s’insinue un peu plus chaque seconde. On pressent l’arrivée de l’inévitable et le spectateur assiste impuissant à la déchéance des personnages. Certains passages révèlent une horreur appuyée surtout pendant des rêves bien agités comme celui mettant les « siamois » en évidence. Les instruments créés par les deux frères laisseront aussi leur empreinte dans le genre, ils feront froid dans le dos pendant un bon moment.
Jeremy Irons incarne les deux frères avec un talent réel, le rôle semblant fait pour lui, il inspire un malaise constant.
David Cronenberg ruse d’habilité et de machiavélisme pour mener le spectateur à un final angoissant, magistralement mis en scène qui glace le sang.
Faux semblants est sans nul doute un grand classique de
David Cronenberg et sa ressortie en vidéo une belle occasion pour beaucoup de découvrir ou redécouvrir cette œuvre incontournable.