Les morts vivants sont à nouveau les stars des films de genre et ce ne sont pas les nombreux films à venir ou sortis récemment qui vont me contredire. Mais comme souvent dans ce genre de multiplication de longs métrages, on trouve de tout du bon du moins bon et grand n’importe quoi. Doté d’une jaquette plus qu’alléchante le britannique
Zombie undead nous arrive en direct DVD avec son faible budget et un synopsis qui fait grandement penser au début de la série TV
The walking dead.
Inconsciente de ce qui vient de lui arriver, Sarah se réveille à l'hôpital. Intriguée par le silence de mort qui règne et les traces de sang qui ornent sa chambre, elle découvre avec effroi que le cauchemar qui hantait son sommeil est bien réel. Sarah est l'une des dernières survivantes humaines face aux hordes de morts vivants qui peuple désormais le monde.
Le manque de moyen est ce qui saute aux yeux avant tout autre chose. L’intrigue ne perd pas de temps et nous mène à l’hôpital en quelques minutes où nous nous retrouvons en plein début de chaos. Très vite les premiers « contaminés-zombies » vont leur apparition. Si le réalisateur semblait avoir quelques idées intéressantes, elles sont totalement avalées par le budget du film ce qui est vraiment dommageable. La première attaque qui dans ce genre de long métrage est un moment clé est ratée, pour masquer les effets spéciaux bas de gamme
Rhys Davies a choisi de bouger sa caméra comme un sauvage rendant la scène incompréhensible. Et malheureusement ce choix se répétera encore et encore, perdant le spectateur à plusieurs reprises. Seules les scènes gore sans aucune action, notamment avec découverte de cadavre sont assez réussies avec de belles tripes ensanglantées. Les maquillages des zombies ne sont pas non plus très soignés et manquent de pouvoir convaincre.
Qui dit petit budget dit souvent petits acteurs, et ici certains réservent une belle surprise. Les acteurs secondaires sont plus convaincants que notre héroïne complètement à la ramasse et qui surjoue tout au long. On suit donc tout ce petit monde dans l’enfer de l’hôpital infestés de zombies mais sans jamais s’y attacher. Les dernières minutes nous mènent en extérieur et prennent une tournure assez sympa si l’on ferme les yeux sur une scène dans une cabane assez « comique » (j’ai peur des zombies mais je garde ma porte grande ouverte). Les derniers instants élargissent l’action sur des scènes apocalyptiques réussies ce qui présente un réel impact. L’Angleterre zombifiée est terrifiante un peu à l’image de l’ouverture de
28 jours plus tard, une belle montée en puissance mais trop tardive.
Zombie undead est tout à fait dispensable, le manque de moyens noie littéralement les quelques bonnes idées qui avaient pris vie. Dommage que la réalisation semble avoir privilégié l’impact de son final tranchant au dépend de l’ensemble du long métrage.