Atrocious

En avril 2010, la police espagnole fait un rapport suite à la découverte de 37 heures d'enregistrement vidéo qui éclairent d'une lumière nouvelle une affaire de meurtre particulièrement atroce. Sur les images on y découvre une famille dans sa maison de vacances, où les jumeaux Cristian et July Quintanilla passent leur temps à enquêter sur une légende urbaine locale terrifiante. Alors que leur enquête avance, des événements étranges se produisent jusqu'à un point de non retour...
Ce genre de synopsis vous rappelle quelque chose, en lisant vous pensez à Blair Witch, vous avez bien raison. Atrocious nous livre une aventure style found foutage. Le réalisateur Fernando Barreda Luna nous renvoie à ce qui avait fait le succès du film de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez en 1999. Le spectateur se trouve face aux images vidéo que la police a retrouvé après la boucherie qu'ils viennent de découvrir. L'utilisation de la caméra à l'épaule a cela d'intéressant qu'elle implique le spectateur au cœur même de l'histoire. Il vit les faits de l'intérieur, il est plus proche des personnages et de l'horreur.
Pour l'intrigue c'est le choix de la légende urbaine qui a été retenue. Notre duo d'adolescents doit faire face à l'histoire d'une petite fille qui aura disparu dans les bois environnants et qui reviendrait pour aider les gens qui s'égarent à leur tour. Mais comme un ami de la famille le précise, il existe plusieurs variantes. L'enquête est le centre même du long métrage. Menée via le biais de deux caméra elle nous mène dans un labyrinthe assez lugubre. Étant assez fan de ce genre d'histoire, le déroulement du film a su capter l'attention du début à la fin pour mener à un final totalement réussi et inattendu. Le choix du scénario a été judicieux à ce niveau.
Mais malgré ses nombreux atouts Atrocious est une déception en soi. Tous les ingrédients étaient regroupés pour terroriser le spectateur et c'est là que le bas blesse. La réalisation de Fernando Barreda Luna ne fait jamais peur, elle instaure tout juste une atmosphère tendue. Le spectateur pense que la terreur l'attend au détour d'un chemin mais rien ne surgit à l'horizon. Et c'est plus que dommage d'autant que l'affiche nous annonçait «la réalité va vous terrifier».

Atrocious propose une histoire intéressante mais pêche par l'absence de sensations fortes!