Chroniques de Tchernobyl

Lors de sa présentation au travers des premières bandes annonces, Chroniques De Tchernobyl, laissait entrevoir une similarité avec le surprenant La Colline Dans Les Yeux d’Alexandre Aja. Le nucléaire, encore, mais cette fois sous forme de catastrophe avait fait des dégâts sur l’Homme et quelqu’un devait payer le prix. La tendance du moment au film caméra à l’épaule s’ajoute au concept pour rendre le tout plus immersif, mais l’ensemble est-il pour autant une réussite ?

Six jeunes vacanciers en quête de sensations fortes engagent un guide pour une "expérience extrême". Ignorant les mises en garde, l’homme les conduit dans la ville de Pripyat, toute proche de Tchernobyl. Vingt-cinq ans plus tôt, lorsque le réacteur a explosé, l'endroit avait été déserté dans l’urgence. Après une brève exploration, le petit groupe se retrouve piégé dans la ville fantôme. Et ils ne sont pas seuls…

La première partie du long métrage contribue à nous présenter les personnages tout autant que les lieux qui serviront pour l’action. Un petit topo sur le drame de Tchernobyl et c’est parti ! Nous voilà assez en enfer, la représentation des lieux est fantastique car elle dégage réellement quelque chose de malsain, on sent la mort y planer. Chaque recoin de la vie semble cacher un cadavre ou être lié à l’histoire tragique des habitants. La véracité des faits renforce d’elle-même la tension présente. Une belle ambiance fin du monde règne et comme notre groupe d’amis on avance avec retenue.

Le déroulement du film en lui-même est assez classique, très vite après leur arrivée sur les lieux, notre groupe de jeunes gens se retrouvent confrontés à quelqu’un ou quelque chose tapi dans l’ombre et qui ne leur veut pas du bien. La nuit tombe alors et fait monter la pression. On s’attend à vivre nos premiers instants de terreur, un peu à l’image de La Colline A Des Yeux où c’est pile à cet instant que tout avait volé en éclat, mais rien mis à part quelques cris ne vient instaurer la terreur.

Et malheureusement pour le cinéphile, tout le film se résume quasiment à ce constat. La première rencontre avec les mutants se fait dans l’obscurité et si brièvement qu’on n’a pas le temps de voir quoique ce soit. Les scènes sont filmées au plus près de l’action pour des soucis d’immersion, mais comme on ne voit pas clairement ce qu’il se déroule, l’effet est assez raté. Ce qui est plus que dommage car le concept était prometteur et que s’attaquer à des faits si graves promettait une belle dose d’horreur. Au final, l’ensemble retombe bien trop vite…

Si le divertissement est de bonne facture, Chroniques De Tchernobyl n’en reste pas moins décevant, il ne va jamais au fond des choses et se contente trop de les suggérer.