Escape

2012 semble être l’année des DTV pour Dominique Purcell, que nous avons déjà pu voir dans Blood creek, The redemption et Straw dogs. Dans Escape il incarne un psychopathe qui a dépecé son ex fiancée avec une rage sans limite. Le synopsis semble nous promettre un thriller horrifique à la limite du slasher. Ma curiosité n’en a été que plus aiguisée.
En visite d'observation à l'hôpital psychiatrique, la jeune étudiante en médecine Abby Jones fait une terrifiante rencontre avec un des patients internés Harmon Porter. Le soir venu elle rentre dans l'appartement qu'elle partage avec deux colocataires. Elle est loin de se douter qu'en cette nuit d'orage, Porter qui s'est échappé de l'établissement psychiatrique a décidé de lui rendre visite.
Escape, débute comme tout bon slasher par le crime du psychopathe qui lui a valu de se retrouver dans un hôpital psychiatrique. La mise en scène est réussie avec de beaux effets sanglants et une vision horrifique. Cette première scène fait saliver et pique l’intérêt du spectateur. Pour la suite, un peu à l’image d’Halloween de John Carpenter, on assiste à une évasion où l’hémoglobine n’est pas en reste. La première demie heure ne laisse guère de répit au spectateur qui est comme embarqué dans cette horreur qui se met en place.
Malheureusement, la suite est un peu plus terne. Si les meurtres sont assez nombreux et intriguant, le déroulement des évènements est lent et semble par moment se chercher. On sent une hésitation entre thriller en huis clos et film axé tueur en séries. Le réalisateur ne semble pas trop savoir la direction qu’il souhaite prendre. De nombreux éléments du slasher sont présents, même si le tueur n’est pas masqué et que l’on connait son identité dès le début. La fin nous réserve toutefois quelques petites surprises qui permettent aux spectateurs de rebondir et de maintenir son intérêt.
Le casting est comme le film en demi-teinte. Dominique Purcell qui incarne le tueur est inexpressif à souhait, censé représenté le mal à l’état pur, je ne sais même pas s’il arriverait à faire peur à un enfant. Son visage ne véhicule aucune émotion, on en vient à se demander s’il ne s’ennuie pas littéralement dans son rôle. Heureusement le reste du casting sauve la mise. Que ce soit au niveau des victimes comme de la police, nous avons affaire à des acteurs appliqués qui incarnent parfaitement leur personnage.

Escape pêche par son manque de rythme mais offre tout de même un thriller inquiétant qui n’aura de cesse de faire référence aux slashers cultes. Seul le masque a été oublié.