The hunters

En début d’année, The Hunters a été le film de clôture du Festival Fantastique de Gerardmer. Le visionnage nous entraîne dans la noirceur de l’humanité à un rythme assez soutenu par le biais d’une histoire passionnante et troublante.
The Hunters nous mène dans les tréfonds d’un ancien fort où le destin de plusieurs personnes va basculer. Le Saint, un policier qui vient d’arriver à son nouveau poste va y faire la rencontre d’un groupe de chasseurs qui cache un terrible secret. Chacun lassé d’une vie ordinaire et de son train-train quotidien a trouvé une échappatoire morbide. Le Saint, ainsi qu’un jeune couple d’amis vont en subir les conséquences malgré eux.

The Hunters se met en route tranquillement en nous faisant découvrir le quotidien de plusieurs personnes. Ce qui commence par une banale histoire de tous les jours va vite basculer dans une horreur sans nom. Une fois Le Saint arrivé au vieux fort, une ambiance pesante et étouffante se met en place. Les lieux eux-mêmes sont terrifiants, comme une sorte d’étau qui se resserre implacablement sur les visiteurs. Pourtant le danger vient bel et bien d’ailleurs, un groupe de chasseurs a pris possession de l’endroit et semble bien décider à neutraliser, violenter, tuer et torturer tous ceux qui auront le malheur de croiser leur route. La tension se fait de plus en plus palpable au fil des minutes et la folie monte en puissance. On peut penser à un certain moment que le long métrage va tourner au film de torture mais il n’en est rien, nous sommes face à un survival pur, une chasse humaine sans précédent qui prendra aux tripes le spectateur dès le premier pied posé sur le sol du fort.

Le réalisateur nous offre une séquence de traque inoubliable tant elle s’étend avec efficacité dans la durée mais surtout parce qu’elle surprend par sa violence physique et psychologique. Le spectateur se sent réellement à bout de souffle en assistant à l’enfer que vivent les victimes. Pour ne rien gâcher le scénario lui-même nous propose un beau retournement de situation en cours de visionnage ce qui relance l’intérêt du film. La mise en scène ne nous épargne rien et l’impression de vivre les choses de l’intérieur est grandissante. Jamais les fosses d’un fort abandonné ou la forêt n’ont paru si effrayante. On sent le danger qui y réside.

The Hunters est une descente en enfer, entre huis clos sauvage et folie humaine, une traque sans merci à couper le souffle.