Devil Seed

En juillet vous avez pu découvrir la Collection Avenue de L’Horreur aux Editions Emylia avec un premier titre de qualité, Sutures. Après le gore et le slasher, le second titre de la collection se tourne vers la possession démoniaque ! Devil Seed, réalisé par Greg A. Sager nous promet un voyage au cœur du mal et à juste titre. Nous revenons en détail sur le contenu de ce métrage bien surprenant !

Alexandra, une étudiante pétillante, retourne vivre avec ses colocataires, Jessica et Breanne, pour la rentrée universitaire. Après une nuit de fête et de débauche, Alex accepte de voir une voyante pour en savoir plus sur son avenir avec son petit-copain, Brian, mais la séance se transforme en cauchemar quand la voyante fait des allusions quant à la présence d’un esprit malveillant. Quand la jeune fille se réveille le lendemain, elle ne se rappelle de rien. Une série d’évènements étranges et surnaturels commence à se produire autour d’elle : bruits inquiétants, hallucinations, blackouts, lacérations sur le corps…

Devil Seed débute par une présentation nécessaire de notre héroïne et de ses amies colocataires, ainsi que de son petit ami. On découvre aussi la maison, où les premières manifestations étranges et inquiétantes ne tardent pas à se dérouler. Le long métrage ne se perd pas en scènes et dialogues inutiles, il va droit au but. Le malaise s’installe assez rapidement et l’on entre complètement captivé dans le cœur de l’intrigue.

Le casting s’en sort avec les honneurs, et fait que le spectateur s’implique autant. Les acteurs secondaires sont autant talentueux que notre jeune possédée incarnée par Vanessa Broze. L’actrice s’en sort avec les honneurs dans un rôle pourtant pas simple d’approche. Elle s’adapte aux différents aspects de sa personnalité de possédée avec efficacité.

On a souvent l’habitude depuis le succès planétaire de L’Exorciste de voir des pales copies sans atouts et valeurs envahir les rayons vidéo de nos magasins. Ces derniers temps on redécouvre de bonnes choses avec des idées sympathiques et intéressantes comme Le Rite ou encore L’Exorcisme D’Emily Rose. Devil Seed les rejoint et risque de se frayer un beau petit chemin dans l’univers démoniaque de la possession.

Venons-en maintenant au déroulement même de l’histoire. On sent que le scénariste et le réalisateur se sont inspirés des classiques, mais ils ont eu l’intelligence de créer leur propre univers. Le spectateur se sent mal à l’aise tout du long, tout le temps aux aguets. On sent la présence du mal et l’on guette chacune de ses manifestations. Le scénario est riche en scènes impressionnantes qui y vont de leur impact, entre tension et sursauts, aidé par des effets spéciaux réussis ! La mise en scène y est pour beaucoup car le réalisateur a fait des choix judicieux pour ses prises de vues. Le martyre dont souffre notre victime est terrifiant de réalisme. La présence de la religion est savamment bien dosée et ne surcharge pas le déroulement. Contrairement à L’Exorciste, le prêtre ne tient pas un rôle majeur, il se contente d’avoir une place dans le final. Un final, qui une fois n’est pas coutume arrive à surprendre sans pour autant nous lasser avec des retournements à n’en plus finir : un dénouement aussi malin que terrifiant !

Devil Seed, redonne des couleurs aux films de possession en imposant son originalité tout en s’inspirant des classiques comme L’Exorciste. Tremblez, le démon s’invite chez vous !