Jaws 5 Cruel Jaws

fiche du film: http://www.avenuedelhorreur.fr/article-jaws-5-cruel-jaws-1995-en-dvd-le-4-decembre-2012-111428059.html

Après s’être attaqué à de nombreux thèmes horrifiques, (Virus Cannibale, Scalps, Zombi 3, Shocking Dark - Spectres A Venise), Bruno Mattei réalisateur et scénariste italien s’attaque aux monstres marins avec Cruel Jaws autrement titré Jaws 5. Mais ne vous méprenez pas, si le requin est bien au rendez-vous, il ne s’agit en rien d’une suite officielle à la saga Les Dents De La Mer.

Dans la station balnéaire de Hampton Bay, Samuel Lewis veut expulser Dag Soerensen le dirigeant d'un parc aquatique, pour exploiter son terrain et construire un complexe hôtelier. Pendant ce temps, la ville est sans dessus dessous suite à une série de morts tragiques : 3 corps de baigneurs ont été retrouvés horriblement mutilés sur le bord de la plage. Pour la police, cela ne fait aucun doute, c'est l'œuvre d'un requin tigre. Le mangeur d'hommes...

Cruel Jaws ne s’est pas tourné vers l’originalité et cela saute aux yeux dès les premiers instants du film. Nous sommes amenés dans une mer habitée par un requin avide de chair humaine et surtout nous nous retrouvons dans un parc aquatique, ce qui a déjà été fait dans la saga Les Dents De La Mer. La scène d’ouverture a toujours son importance et sert à captiver le spectateur. Malheureusement ici, elle le laissera de marbre, la mise en scène fait perdre tout intérêt à l’attaque du requin dont on n’arrive même pas à comprendre comment elle se produit tant on ne voit rien du tout. Les plans se succèdent sans liaison et laissent ressortir une impression fourre-tout.

Une fois le refroidissement de l’ouverture ratée, on plonge dans un univers sans saveur avec des personnages qui ne sont pas intéressants et joués par des acteurs qui nous semblent complètement à côté de la plaque. Il faut toutefois préciser qu’ils ne risquent pas de s’illustrer au travers des dialogues du long métrage, qui ne présentent aucun intérêt et frôlent le risible à chaque instant.

Finalement c’est encore le requin qui s’en sortira le mieux. Il est souvent présenté par le biais d’images tirées de documentaires, ça perd un peu en authenticité mais l’animal est bien plus crédible. Pour les plans serrés, ça se corse un peu, le requin est sans aucune animation perdant toute sa férocité. Mais bon, je lui accorderai bien ceci, car il est préférable d’être confronté à ce genre d’effets spéciaux qu’à un rendu numérique totalement raté comme il est souvent question dans les téléfilms de genre ces dernières années. De même les attaques manquent de gore et de crédibilité, à l’image de l’ouverture on ne voit pas grand-chose, et l’on tente de comprendre ce qui se déroule sous nos yeux. L’impact du film Les Dents De La Mer nous semble bien loin…

Cruel Jaws ne fera pas date en matière de films de monstres marins, mais il rejoindra sans problème votre collection de nanars horrifiques.