Last of the living (2008)

Le monde à été victime d'un virus extrêmement contagieux, métamorphosant tous les malades en zombies. Une simple morsure suffit pour être contaminé. Dans ce décors apocalyptique, trois amis, Morgan, Ash et Johnny pensaient être les derniers survivants de l'espèce humaine, avant de découvrir une fille affirmant détenir un remède. Les quatre jeunes décident alors de tout faire pour sauver la planète.

Actuellement, les grands studios ne financent plus que des gros blockbusters insipides ( Abraham Lincoln contre les vampires ou le sitcom prépubère Twilight), des remakes bien en dessous des œuvres dont ils sont sensé s'inspirer (Dawn of the dead, Massacre à la tronçonneuse) mais claquent la porte au nez à toute une génération bien plus inspirée. Face à cette fébrilité, certains réalisateurs préfèrent emprunter des sentiers plus accessibles en se calquant sur une tendance « bancable ». C'est le cas avec Last of the living, de Logan McMillan, reprenant, le concept Comico/Horrifique de Zombieland, Flics ou Zombie et l’indétrônable Shawn of the dead.

Il est donc de bon aloi d'utiliser de multiples références, faisant ainsi appel à la mémoire de toute une génération de geek. Le métrage s'ouvre sur une ville où plus rien ne bouge, inhibée dans un silence perturbant, décrite par le biais d'une photo quasi monochrome et dans laquelle notre personnage principal déambule (clin d’œil tout juste dissimulé à I am Legend et 28 jours plus tard). Mais subitement, nous basculons dans l'appartement de trois potes bien barrés et nous avons alors droit aux gros clichés liés à ce genre. Le beau gosse suintant la testostérone (difficile à évacuer dans ce genre de situation), l'adulescent rockeur, qui vient remplir un quota humoristique et pour finir le romantique introverti pissant dans son froc. Mais malgré tout ces stéréotypes, leurs rapports nous paraissent concrets, grâce entres autres aux dialogues (parfois plus que limites) faisant souvent mouche

Tout à coup et alors que tout va pour le mieux dans leur appartement sécurisé, nos trois pleutres se lancent dans un rodéo sauvage à l'extérieur, avec comme seule raison valable le fait de varier leur menu. Le spectateur ne s'attend d’ailleurs pas à ce qu'on lui donne une justification valable, tant le niveau de crétinerie ambiante est élevé. Concernant les zombies, la majorité des premiers plans (tout comme les attaques filmées de front et de près) sont bien rendues, surtout au niveau des expressions faciales, nous offrant parfois des bijoux de conception. Mais concernant les plans secondaires, c'est de l'amateurisme total. Parfois agrémenté d'un simple fond de teint bleu ou d'un torchon enroulé autour de la tête en guise de lambeaux de peau. Une irrégularité certainement due à un manque de moyen et/ou de temps. De nombreuses incohérences subsistent également, comme ces « Walkers », parfois rapides, parfois lents, sans raisons valables. Et ça continue, comme dans cette scène où quatre zombies sont prêts à attaquer le personnage principal, ils n'ont qu'à le dévorer en lui décapsulant la boite crânienne, mais.... un avion passe non loin de là. Alors nos morts-vivants laissent leurs proies et poursuivent le grand oiseau de fer. C'est connu, les zombies, ils kiffent l'aviation !

Depuis le phénomène Peter Jackson la Nouvelle Zélande est devenue (à tort) un pays ou le Gore et l'horreur fait bon vivre. A la manière du décevant Black Sheep, Last of the living sombre dans la série-Z qui ne s'assume pas et en devient donc inintéressant.