bikinikill Lucifer
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| Sujet: Célestine Bonne A Tout Faire (1974) Jeu 13 Déc 2012 - 13:43 | |
| Réalisé par : Jess Franco Scénario de : Nicole Guettard Acteurs : Lina Romay, Pamela Stanford, Richard Bigotini, Howard Vernon, Olivier Mathot Année de production : 1974 Date de sortie en DVD/Bluray en France : 4 décembre 2012 (Artus Films) Date de sortie au cinéma en France : 16 octobre 1974 Pays : Espagne / France Saga : - Synopsis
Obligée de fuir de sa maison close à cause d’une descente de police, une jeune pensionnaire, Célestine, se retrouve à errer presque nue dans la campagne. Arrivée devant les grilles d’un château, elle pénètre dans la propriété. Elle est recueillie par Sébastien, le jardinier, qui va lui offrir une douce nuit dans la grange. Au matin, c’est au tour de Malou, le valet, de faire la connaissance de Célestine. Bientôt, toute la famille du Comte de la Bringuette ne pourra plus de passer de Célestine, devenue "Bonne à tout faire", et qui va faire du vieux château un véritable temple de l’amour. Mon avisDes quatre films de Jess Franco sortis chez Artus Films, Célestine Bonne A Tout Faire est le seul à ne pas appréhender l’univers horrifique / sadien si cher au réalisateur. Et pour cause, le long métrage vraisemblablement commandé comme un obscur éditeur dans les 70’s, est une comédie paillarde à la gaudriole façon gros rouge qui tâche, comme il y en avait pléthore à cette époque-là…
La preuve : obligée de fuir de sa maison close à cause d’une descente de police, une jeune pensionnaire, Célestine, se retrouve à errer presque nue dans la campagne. Arrivée devant les grilles d’un château, elle pénètre dans la propriété. Elle est recueillie par Sébastien, le jardinier, qui va lui offrir une douce nuit dans la grange. Au matin, c’est au tour de Malou, le valet, de faire la connaissance de Célestine. Bientôt, toute la famille du Comte de la Bringuette ne pourra plus de passer de Célestine, devenue "Bonne à tout faire", et qui va faire du vieux château un véritable temple de l’amour.
Visiblement conscient de la pauvreté du scénario malgré une adaptation plus ou moins libre du Journal D'Une Femme De Chambre, d'Octave Mirbeau, et de la portée artistique plus que limitée de Célestine Bonne A Tout Faire, Jess Franco ne va pas pour autant se retenir dans la surenchère comique et lourdaude. Mais à la différence de bien des réalisateurs de l’époque, l’homme ne va pas du tout prendre son "œuvre" pour ce qu'elle n'est pas, et se lancer à fond dans son sujet. Ainsi, il va demander à tous ses acteurs de surjouer leur rôle, de façon à donner au long métrage une forme quasi théâtrale, autant dans la gestuelle appuyée que dans les situatios vaudevillesques, tout en passant par des dialogues déclamés sans aucune retenue… Bref, Jess Franco a décidé de donner un ton plus que léger à Célestine Bonne A Tout Faire et force est de constater que ce parti pris qui ne se prend pas au sérieux est assez payant, dans la mesure où on sent que tous les acteurs s'amusent vraiment à faire ce film et qu'il en ressort une douce folie assez sympathique à voir. Et ça, le spectateur le ressent bien, ce qui lui permet de passer du bon temps pour peu qu'il ne recherche pas vraiment une portée philosophique à l'ensemble, et qu'il possède une bonne dose de second (voire même de troisième) degré…
Evidemment, on ne peut pas dire que toute cette bonne ambiance contrebalance la pauvreté d'un film d'une platitude sans borne, mais il faut bien avouer que Célestine Bonne A Tout Faire aurait pu être pire et véritablement indigeste sans cet aspect théâtral et libertaire.
En définitive, Célestine Bonne A Tout Faire s’avère être une comédie érotico-nanarde qui se regarde d’un œil distrait, mais qui aura le mérite de nous faire (re)vivre l’âge d’or (toute proportion gardée, hein ?) du genre paillard qui a si bien marché de par chez nous. Certes, Jess Franco n’y est pas allé avec le dos de la cuillère dans sa direction d’acteurs volontairement excessive et en nous a servant une comédie bien en dessous de la ceinture, mais c'est pleinement assumé, et c'est sans doute ça qui fait toute la différence… | |
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