DREDD 2013
réalisateur: Peter Travis.
année de production:2012
genre:Policier/SF
casting:Karl Urban, Olivia Thirlby and Lena Headey.
durée:N/A
budget: 34M $
synopsis:
Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu’un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d’autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s’y confronter.
On se souviens en 1995 qu'avait déjà eu lieu la production de l'adaptation de la BD comics Judge Dredd incarné par Sylvester Sly Stallone (chacun jugera de la qualité du film en fonction de ses goûts mais moi j'avais aimé ce stallone).
On retrouve bien entendu l'univers de la BD avec une Terre dévastée, aride, putride avec une société parkée dans une grande megalopole gangréné par le crime, la drogue et autres vices humains.La justice tenté tant bien que mal de régner grace au ministère de la justice et de ses Juges faisant respecter la loi.Parmi eux un homme qui n'a que pour vie la loi et son envie de la faire respecter Le juge Dredd.
Si vous avez vu la version Stallone vous vous souvenez que Dredd était un bonne baraque, sur d'elle et intransigeant sur le respect de la loi même un peu trop car on se souvient du magnifique "LA LOI C'EST MOI!" lancé par un Sly charismatique à souhait.
Cette version avait le mérite de nous présenter des personnages en couleur campés par un casting charismatique: Stallone, Diane Lane, Max von sydow.
L'autre attrait du film était de présenter Dredd en position de hors la loi envoyé en exil hors de la cité parmi les cannibales et autres tarés et voulant à tout prix revenir pour laver son honneur et déjouer un complot politique.Bref en somme pour un film d'action y avait de l'idée et de l'intérêt à porter.
Dans cette version de 2013 je dois le dire j'ai l'impression de me faire enfler dans les grandes largueurs, j'ai eu l'impression de revoir robocop 2 fait avec peu de moyens et des acteurs bas de gamme le tout à la sauce L'assaut (le film asiatique que beaucoup ont encensé).
Sans entrer profondément dans les détails: On fout dans les pattes du juge Dredd une jeune recrue extralucide qui va lui filer un coup de main pour interroger les suspects.
Ils sont chargés d'aller resoudre un triple homicide dans une grande tour crasseuse où règne en maitre un cartel de la drogue amené par MA-MA une ancienne pute défigurée aux méthodes expeditives et sauvages.
Grace aux dons de la mignonne petite recrue il trouve le coupable mais au moment de partir MA-MA et son équipe pirate le réseau et enferme nos juges dans la tour et lance une chasse à l'homme mortel contre eux.
Comme vous pouvez le constater niveau originalité et scénario on a pas fait de miracle et on s'est pas trop fatigué.
On retrouve des éléments de la série Dredd: uniformes, motos, armes multi tâches.
On suit la progression de nos deux juges étage par étage , ca flingue dès que ca en a l'occasion.
Seulement gros bras, pétarades et effets spéciaux ca ne suffit pas à satisfaire le client (ou alors faut qu'il soit pas très équipé intellectuellement).
Là où la précédente version misait sur une histoire un peu road movie, de bons acteurs, de l'humour et de l'intrigue dans un univers futuriste là on s'ennuie profondément à suivre l'évolution des juges vers le 200 étages à la recherche de la chef du cartel pour la mettre hors d'état de nuire.
donc on suit des couloirs, on croise de sbires , on les bute hop étage suivant.Et on recommence ainsi de suite.bon histoire de pas trop prendre les gens pour des cons on met un petit dialogue inutile, on montre les méchants regardant les juges avancer et élaborer un plan pour le tuer mais attention rien de faramineux.On met une grosse scène de mitraillage, les juges s'en sortent et on reprend la progression.
On échappe pas au cliché du geek chez les mechants qui va pirater le systeme, des policiers corrompus qui vont trahir les juges.bref originalité zero.
niveau charisme des acteurs: on arrive un peu à s'attacher à la jeune recrue et son pouvoir psychique qui l'aide beaucoup au cours du film (même un peu trop car on la voit être capable de faire pisser un méchant dans son slibard rien qu'avec la pensée) le reste du casting vous enthousiasmera autant qu'un yahourt périmé pour un soir de réveillon.
Le juge Dredd est antipathique, ne servant strictement à rien.On aurait mis n'importe quel flic de base que ca aurait été la même cuisine.Là où un Stallone campé un Dredd sur de lui, pince sans rire avec des répliques assez drôles et qui évoluait au fil du film, ici on a le droit à l'encéphalogramme plat de la grenouille:On a l'impression d'avoir à faire à un robot sans âme, des répliques plates comme Jane Birkin, le personnage qui n'évolue pas d'un poil.Côté méchant(e): idem on a un personnage froid, sans charisme, dépeinte comme une tueuse sadique sauf que ça on le voit au départ mais au fil du film c'est un trait qu'on oublie de mettre en avant.Ce qui fait qu'à un moment crucial du film on la voit prendre des décisions à contrepied du personnage: on ne tue pas le prisionnier, ni le malfrat à cause de qui tout ça est arrivé.
donc vous l'aurez compris: ce n'est ni l'intrigue, ni les acteurs qui feront avancer le film.
donc au final qu'est ce qui reste? A vrai dire:rien! On ne peut ni se rattraper à l'humour (inexistant), au décor (toujours à peu près les mêmes couloirs/étages), et les effets spéciaux font justement trop effets spéciaux: tou est numérisé à outrance et surtout le réalisateur en use et en abuse pour tout: le sang, les explosions, les pénétrations de balles et son grand plaisir c'est de nous briser les noix avec un abus outrancier et vulgaire des effets de slow motion au point que si on enlève tout les passages de slow moton on peut amputer le film d'au moins 10mn.
Bref vous l'aurez compris encore une fois un réalisateur qui a voulu capitaliser sur une grosse licence BD/comics qui marche mais qui arrive à tout foirer que ca en touche le génie, autant de nullité ca tient du divin.