JackBurton Jason Voorhees
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| Sujet: Predator - John McTiernan - 1986 Lun 14 Jan 2013 - 13:31 | |
| Réalisé par : John Mctiernan Scénario de : Jim Thomas, John Thomas Acteurs : Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Elpidia Carrillo, Bill Duke, Jesse Ventura Année de production : 1987 Date de sortie en DVD/Bluray en France : 24 Janvier 2001 (20th Century Fox) Date de sortie au cinéma en France : 19 Août 1987 Pays : Etats-Unis Saga : Predator SynopsisParti à la recherche d'une équipe de conseillers militaires américains dans la forêt équatorienne, un commando de mercenaires dirigé par Dutch Schaefer est attaqué par un ennemi invisible et indestructible. Mon AvisPas encore de sujet pour LE film de monstre ? Monumentale erreur ! Erreur réparée et article fait avec le cœur par votre chroniqueur préféré...
John McTiernan est sans conteste l'un des réalisateurs d'action les plus importants des années 80/90. A lui seul, il est l'alpha et l'oméga du Héros Américain, créant l'image du ricain moyen, héros malgré lui, avec le premier Die Hard en 1988 et détruisant au final l'image du héros avec le terminal Last Action Hero, chant du cygne d'une époque bénie... Mais avant tout ça, John McTiernan met en scène en 1987 le film qui nous intéresse ici, le cultissime Predator.
Crée par les frères Thomas, le personnage du Predator contribua à faire entrer le grand Stan Winston, déjà auréolé du succès du premier Terminator mais surtout de sa deuxième collaboration avec James Cameron pour Aliens (qui au passage proposera les dreads dans le design ). Avec un scénario microscopique (une opération de sauvetage qui tourne plutôt mal), la bobine de McT prend son temps pour poser les personnages et l'action. Et quels personnages ! Schwarzy, sorti de son rôle quasi muet de Conan Le Barbare incarne le major Dutch (sérieusement ? , épaulé de son meilleur pote Carl Weathers, qui a quand même cassé la gueule à Stallone dans les Rocky, de l'ancien lutteur et gouverneur Jesse Ventura en Freddie Mercury sous hormones, de Bill Duke sous ecstasy, de Sonny Landham (pour qui on avait engagé un garde du corps afin de le protéger les autres qui voulait défenestrer) et de Shane Black (créateur de L'Arme Fatale) en Jean Roucas du pauvre ainsi qu'un mec qui ressemble à mon beau-père. Ces joyeux drilles s'enfoncent donc dans la foret Guatémaltèque, avant de faire la rencontre des hommes à sauver en train de sécher au soleil sans la peau (c'est moins gras), puis d'attaquer le camp des méchants, le tout filmé à la manière d'un épisode de L'Agence Tous Risques (ce n'est pas étonnant, car c'est Craig R. Baxley qui s'y colle...) avant de se rendre compte qu'il y a quelque chose dans la forêt...
Dès lors, le film aborde un virage vers le fantastique, l'équipe de militaire perd de sa superbe. Eux qui croyaient chasser réalisent peu à peu qu'ils sont la proie d'un prédateur plus sauvage et puissant que le commando. Et là, le génie de Mac Tiernan entre en scène : filmer en décors naturels au Mexique prend tout son sens, mettre tous ces hommes les uns avec les autres avant le tournage pour créer une véritable osmose transparaît à l'écran, et la révélation tardive de la véritable forme de l'ennemi sert admirablement bien l'histoire. Car le cœur du film n'est pas le monstre en lui-même, mais le parcours que subit Dutch tout au long de l'intrigue. Capable d'anéantir un camp ennemi à lui seul, l'apparition de cette forme de vie inconnue remet en question toute la puissance de son armement (le mitraillage de la forêt n'est ni plus ni moins qu'une charge anti-NRA, mettant en exergue la vacuité de cet armement face un véritable problème, ainsi que le symbole phallique qu'il représente - il n'y a qu'a voir leurs têtes -).
On retiendra également la prestation du géant Kevin Peter Hall, tout en souplesse et en bestialité, qui remplaça au pied levé notre gloire francophone JCVD, dont la légende dit qu'il se couchait au sol à chaque scène, afin de se faire virer du tournage pour aller shooter Bloodsport. Le final du métrage résume assez bien la pensée de Nietzsche, partagée par John Milius, qui prend tout son sens dans cette scène, ou débarrassé de tous ses attributs technologiques et des armes conventionnelles, Dutch se transforme lui-même en prédateur, ne faisant qu'un avec la jungle. Car celui qui combat les monstres doit prendre garde à ne pas devenir un monstre lui-même...
Bien évidemment, on pourra se gausser de l'accent autrichien de l'ex Governator, de son changement de carrure en plein milieu du deuxième acte suite à une gastro dantesque (dix kilos en moins quand même !) et à l'effet cheesy de certains SFX encore directement imprimés sur la pellicule. Mais ce serait faux de réduire ce monument du cinéma de genre des eighties, bien filmé, bien rythmé et réflexif à un simple "film de monstre". Monumentale erreur. | |
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KenShu Admin
Nombre de messages : 4947 Age : 45 Localisation : Metz Film d'Horreur préféré : Une nuit en Enfer Maitre de L'Horreur préféré (réalisateur) : Georges A. Romero Date d'inscription : 04/07/2007
| Sujet: Re: Predator - John McTiernan - 1986 Lun 14 Jan 2013 - 18:09 | |
| Un film tout bonnement exceptionnel!!! aujourd'hui, il peut faire sourire pour son côté ultra kitsh (la rencontre Schwartzy-Carl Weathers....exceptionnelle pour son concours de biceps!!!) mais l'ensemble est jouissif à souhait, encore bien supérieur au "vrai-faux" remake de Rodriguez! | |
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