bikinikill Lucifer
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| Sujet: Puppet Master III - La Revanche De Toulon (1991) Ven 6 Sep 2013 - 13:33 | |
| Réalisé par : David DeCoteau Scénario de : Charles Band, C. Courtney Joyner, David Schmoeller Acteurs : Guy Rolfe, Richard Lynch, Sarah Douglas, Walter Gotell, Ian Abercrombie, Aron Eisenberg Année de production : 1991 Date de sortie en DVD/Bluray en France : 20 août 2013 ( Artus Films) Date de sortie au cinéma en France : - Pays : Etats-Unis Saga : Puppet Master Anecdote(s) : - SynopsisApprenant qu’André Toulon fait vivre ses marionnettes sans fil, le Dr Hess envoie la Gestapo le kidnapper. Aidé par les Puppet Master, Toulon parvient à s’échapper, mais sa femme, Elsa, est tuée. Créant de nouvelles marionnettes encore plus diaboliques, en leur insufflant l’essence de vie de son épouse, il prépare sa vengeance… Avis de BikinikillEt de trois ! C'est à peine huit petits mois après la sortie de Puppet Master II de Dave Allen que le producteur Charles Band décide de (re)battre le fer tant qu'il est chaud en mettant sur pied, dès le mois d'octobre 1991, Puppet Master III : La Revanche de Toulon en direct-to-video. Et comme les habitués des studios Full Moon Entertainment forment une grande famille, c'est le réalisateur David DeCoteau qui va se coller à la mise en scène (il était producteur de Puppet Master II) sur un scénario écrit par Charles Band, David Schmoeller (le réalisateur du premier Puppet Master) et C. Courtney Joyner, sur une idée originale de Dave Pabian qui s'était chargé lui, du script de Puppet Master II…
Apprenant qu’André Toulon fait vivre ses marionnettes sans fil, le Dr Hess envoie la Gestapo le kidnapper. Aidé par les Puppet Master, Toulon parvient à s’échapper, mais sa femme, Elsa, est tuée. Créant de nouvelles marionnettes encore plus diaboliques, en leur insufflant l’essence de vie de son épouse, il prépare sa vengeance.
Même si Puppet Master II tenait plutôt bien la route, la resucée des différentes ficelles du Puppet Master de 1989 n'a pas remporté tous les suffrages du public (le coup d'une nouvelle équipe d'enquêteurs du paranormal). C'est pourquoi Charles Band et Cie ont décidé de reprendre l'idée initiale de Dave Pabian qui avait pensé à faire une préquelle pour le second film et de mettre des gros moyens avec un budget de pas moins de huit-cent-mille dollars pour coller au mieux à l'univers de l'Allemagne nazie des 40's. Et mine de rien, ce choix de mettre en avant les origines du marionnettiste André Toulon et de ses poupées va permettre à la saga de prendre un souffle nouveau en créant un véritable socle scénaristique liant les films entre eux. Un joli coup ! Bon avant toute chose, les fans verront tout de suite que la grossière erreur chronologique concernant le suicide de Toulon au fil de la franchise ne s'est pas arrangée ! Ainsi, dans le premier volet Puppet Master on apprend que le marionnettiste s'est suicidé en 1939, alors que dans Puppet Master II, le scénariste Dave Pabian indique la date du 15 mars 1941… et vous savez quoi ? L'action de Puppet Master III : La Revanche de Toulon se passe à l'été 1941… Bref, passé ce petit désagrément balayé d'un revers de la main par un David DeCoteau visiblement en forme et appliqué, ce troisième épisode va nous en mettre vite plein la vue ! En effet, le réalisateur va prendre une attention particulière à travailler tous ses plans en cinémascope de façon à avoir une image de qualité au travers de prises de vues bien amenées. L'auteur des Creepozoïds et de Dr Alien va démontrer son savoir-faire en donnant énormément de relief au son film, grâce à une technique sans faille et une bonne direction d'acteur et ce, malgré quelques tensions avec Richard Lynch. De même, le budget conséquent va permettre à Puppet Master III : La Revanche de Toulon de bénéficier de jolis décors et de pas mal de costumes d'époque qui amèneront une ambiance presque gothique (les rues sombres à l'épais brouillard). On aura droit ici et là à quelque stock shots en couleur de l'Allemagne nazie, histoire d'étoffer un peu l'ensemble. Là-dessus, David DeCoteau nous rappellera aussi l'univers de Re-Animator au travers de quelques scènes assez gore d'expérimentations médicales pour faire revivre des cadavres. Un petit clin d'œil à son mentor Charles Band ? Sans aucun doute…
De son côté, l'immense comédien Richard Lynch (Alligator II, Vampire, Invasion U.S.A, Werewolf…), habitué aux rôles de méchants et de salauds, sera parfait dans son personnage d'officier de la Gestapo sadique et cynique, prêt à tout pour asseoir sa sinistre réputation (le meurtre d'Elsa Toulon…) et donnera le change à l'excellent Guy Rolfe (Ivanohe, Taras Bulba…) qui jouera le rôle d'un Toulon vengeur, brisé par la mort de sa femme. Mais derrière cette sombre histoire de vengeance par le biais des puppets qui jouent ici un rôle "salvateur" (les poupées ne sont que l'instrument d'une vengeance "compréhensible"), on va en apprendre un peu plus sur la véritable personnalité de Toulon et de ses créations. On aura même droit à un flashback directement issu de Puppet Master II qui retrace son voyage en Egypte. C'est d'ailleurs là que repose toute la force scénaristique du film. En effet, on apprend que les petits jouets mortels étaient en fait des anciens amis du marionnettiste, tués par les nazis pendant la guerre à qui il a permis de revivre (Pinhead s'appelait en fait Herman Strauss, il a été abattu par des soldats pendant qu'il donnait à manger aux juifs dans un ghetto, Jester était un libraire du nom de Hans Seiderman à l'humour provocateur etc.). C'est d'ailleurs comme ça qu'on verra l'esprit de feu Elsa reprendre vie dans le petit corps en bois de Leech Woman au fil d'une transformation à l'érotisme malsain… Et c'est cette petite pirouette scénaristique qui va permettre aux méchants puppets tueurs de deux premiers films de la saga, de passer de l'autre côté de la barrière : dans le camp des "gentils". A partir de là, les marionnettes légitimeront tous leurs meurtres comme des représailles sanglantes au régime Nazi. Un véritable tour de force qui permet aux petits personnages de s'imposer comme les véritables stars du film face aux méchants SS ! Ça rappellerait presque Inglourious Bastards de Tarantino, non ?
Artistiquement audacieux et particulièrement bien ficelé dans son scénario, ce troisième volet de la saga, Puppet Master III : La Revanche de Toulon se place d'emblée comme l'un des meilleurs (voire même LE meilleur) film de toute la franchise et servira de maître étalon pour les réalisations suivantes, notamment dans les différentes trames scénaristiques. S'il ne devait y en avoir qu'un, ce serait celui-là ! | |
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