Le Diable en Gris
Auteur : Graham Masterton
Pages : 336
Editeur : Bragelonne
Collection : 10 ans
Date de sortie : 18/06/14
Pays : Angleterre
Saga : /
« Une jeune femme brutalement taillée en pièces dans sa maison de Virginie… avec une arme vieille de cent ans.
Un officier à la retraite éviscéré… par un assaillant invisible.
Un jeune homme, les yeux crevés dans sa baignoire… puis bouilli vif.
Qu’ont ces victimes en commun ? Quel être de cauchemar les a traqués ?
Il n’est pas mort, mais ne vit pas vraiment non plus. Il ne peut être tué, tout juste piégé, comme il l’a été pendant des années, enterré vivant dans une tentative désespérée de mettre fin à la terreur. Mais à présent il est libre à nouveau, libre d’accomplir sa sinistre mission… et de massacrer. Est-il un esprit ? Un dément immortel ? A-t-il même jamais été humain ? Qui est… le diable en gris ? »
A l’occasion de ses 10 ans, les éditions Bragelonne ont eu la merveilleuse idée de créer une opération : 10 ans, 10 romans, 10 euros. Ces 10 romans ne sont évidemment pas des nouveautés (vous vous en serez doutés) mais la sélection a de quoi donner envie…
On retrouve dans la liste : Days de James Lovegrove, DeathWorld (l’Intégrale) de Harry Harrison, La Légende de Marche-Mort de David Gemmell, La Nuit de la Lune Bleue de Simon R. Green, Le Diable en Gris de Graham Masterton, Le Régiment Perdu (Volume Double) de William R. Forstchen, Les Mémoires de Zeux de Maurice Druon, Lignes de Vie de Graham Joyce, Sorcière pour l’Echafaud de Kim Harrison et enfin Vif-Argent (l’Intégrale) de Stan Nicchols.
Le Diable en Gris est un roman qui annonce la couleur. Dès les premières pages, le ton est donné et on attend avec impatience les nouvelles bizarreries qui vont suivre. Chaque meurtre est perpétué par une force invisible qui ne laisse aucune trace de son passage. Les jours passent et les policiers ne trouvent aucun indice.
Si les scènes sont bien détaillées et l’intrigue plutôt constante, j’ai eu tout de même un peu de mal à le lire. Ce qui m’a gêné est le manque d’avancement dans l’enquête, on comprend que le meurtrier est invisible et qu’il s’agit de quelque chose qui n’est pas humain, mais à un moment donné, il faut avancer sinon le roman n’est plus captivant ! Heureusement, après un léger passage à vide, l’histoire reprend en suspense et l’homme en charge de l’affaire va nous faire découvrir le monde des santeros : bonjours vaudou et dieux revanchards !
Graham Masterton nous emmène dans le monde de la santeria, thème qui n’a pas vraiment été exploité dans d’autres romans (en tout cas, ceux que j’ai lu), et nous fait aimer chaque personnage. C’est assez frustrant en un sens puisque l’on va découvrir la vie d’un homme, s’attacher à lui, pour finalement lire qu’il va mourir d’une fin atroce. C’est à se demander : est-ce que quelqu’un va survivre ?
J’ai particulièrement adoré les derniers chapitres où le suspense est à son comble : on découvre l’identité du tueur mais on ne sait absolument pas comment l’arrêter. Entre revirement de situation et moment ultra stressant, la dernière partie du livre se dévore !
En bref : un roman bien écrit, des personnages intéressants, une intrigue qui captive et des détails à nous faire frémir… voilà à quoi vous devez vous attendre en lisant Le Diable en Gris.