La Dernière maison sur la gauche

Avant de voir le film, je connaissais bien la réputation de La dernière maison sur la gauche. Une histoire simple comportant son lot de scènes chocs. Mais avec 40 ans au compteur, le film possède-t-il encore le même impact qu’à sa sortie en 1972 ?

Eh bien oui (pour ma part), car ayant découvert le film que récemment, les scènes de viols et de tortures (tant physiques que psychologiques) virent souvent à l’extrême. On ne peut que détourner le regard lors des différents sévices subis par les jeunes femmes tant les scènes semblent réelles. Les acteurs interprétant la bande de Krug sont tellement à fond dans ce qu’ils font que ça en devient flippant.

Mis à part les scènes choques que restent-ils au film ? Etant de type Rape and Revenge, le film se devait avoir une partie consacrée à la vengeance. C’est logiquement du côté des parents que se joue cette dernière partie. En effet, ils ont passé la majeure partie du film à se ronger les sangs n’ayant aucunes nouvelles d’elle et de son amie Phyllis alors qu’elles devaient rentrer après le concert. Malheureusement c’est à ce moment-là que le film se prend les pieds dans le tapis.

Oui car cette partie n’est pas assez développée et devient donc maladroite. La scène de la découverte du corps de Marie par ses parents, par exemple, aurait gagné à être plus travaillée pour éviter une impression de bâclage. Cela découle donc sur la scène de la revanche des parents, dont l’impact s’en retrouve donc diminuée. Dommage, car avec plus d’imagination et surtout de moyen, cette scène aurait pu clore le film en apothéose et ainsi renforcer l’impact de la scène de viol car le final en découle.

Malgré un final qui aurait gagné à être plus travaillé, La dernière maison sur la gauche s’aventure assez loin dans les scènes chocs pour être proclamé « film le plus controversé de l’histoire du cinéma » juste derrière Cannibal Holocaust. Un classique signé Wes Craven (son tout premier film qui plus est)