D’accord, j’avoue qu’il est un peu honteux de faire une critique d’un film de
The Asylum ! Non mais sérieux,
The Asylum est certainement la compagnie de productions qui a le moins de mérite au monde. Entre les films de monstres aquatiques bas de gammes et les séries Z de seconde zone… le label ne fait que recopier la recette d’un gros blockbuster lambda avant sa sortie, pour "tromper" son monde et faire du cash avec (presque) rien !
Pour autant, chaque long métrage qui sort de ses tripes reste quand même un solide divertissement (de mauvaise qualité, certes) mais un moyen efficiace de bien se marrer pour tous les amateurs de mauvais films assumé. Je l'avoue, c’est un peu mon cas dans ma vie quotidienne, j’adore tput ce qui est mauvais.
Et même si j'ai toujours dit que je n'achèterai jamais à prix fort, un film estampillé
The Asylum en DVD, aujourd'hui j'ai craqué ! Oui, j’ai manqué à mes engagements moraux, j’ai acquis - sans regret -
Hold Your Breath !
Dieu me pardonne cet acte...Hold Your Breath, s'avère être un mélange très étrange entre
Child’s Play et
Shocker de
Wes Craven. On suit au début du film un homme cruel et dérangé, Dietrich Van Klaus, qui a commis de nombreux des meurtres avant de passer sur la chaise électrique. Trente ans plus tard, un groupe de jeunes adultes va passer un week-end dans un endroit de rêve, mais une légende urbaine circule : l'âme de Van Klaus serait toujours vivante...
Bon, disons-le tout net :
Hold Your Breath n’est pas bon. Bien que ce soit le premier film de
The Asylum à sortir sur grand écran, et que la belle
Katrina Bowden est à l’affiche, ça ne suffit pas à gommer toutes les nombreuses maladresses de l'ensemble. Ainsi si tous les films issue de
The Asylum vue avec un solide second degré fait bien passer la pilule, ce ne sera pas le cas ici.
En effet, il est difficile de prendre au sérieux toutes ces scènes amateurs, ces décors cheap et cette photographie très bas de gamme qui ne vont pas permettre au studio de bomber le torse.
Après une introduction qui mériterait sa place chez nos potes de
Nanarland, on fait connaissance avec ce groupe d’amis en évitant aucun cliché, ce qui ne permet pas vraiment de s'attacher aux personnages. Ceci étant, les dialogues débiles mélangés avec de la grosse musique rock passent très bien. De plus, la réalisation de
Jared Cohn s'avère être assez intéressante pour rendre le tout attractif. Ainsi, tous ce dialogues crétins et répétitifs deviennent vite une bonne surprise, tellement le second degré est omniprésent. L'occasion idéale de permettre à l'horreur de rentrer en jeu, avec une grosse influence du
Shocker de
Wes Craven.
Comme on pouvait s'y attendre, ce film regorge de bons moments, de moments mauvais-mais-sympathiques, mais aussi de très mauvais moments. Ces derniers seront mis en avant à cause du personnage de la blondasse qu'on retrouve d'ailleurs dans
American Reunion et
Tucker and Dale vs. Evil qui rend le scénario totalement débile. Et si on ajoute à tout ça des effets spéciaux CGI bas de gamme, on n'est pas loin du nauffrage...
Malgré tout, j'ai ressenti un gros plaisir coupable devant ce long métrage, car
Hold Your Breath se pose d'emblée comme un film plus "professionnel" que la norme établie par le studio et ce, même si le scénario part un peu dans tous les sens et que la photographie est dégueulasse.
The Asylum aurait-il enfin voulu faire premier film sérieux ?
De plus, le métrage possède pas mal de sauvageirie qui fait bien plaisir à voir (le meurtre avec le mixer, la scène de l'arbre...) car tous les effets gore ont été faits à l'ancienne, sans CGI. Un bon point, donc.
Bon, je sens que je ne donne à personne l’envie de voir un tel film… et je ne pense pas que ma critique soit faite pour ça, d'ailleurs !
En fait, c'est juste chronique en forme de lettre d’amour à un film que j’ai vu deux fois, et qui me fait toujours bien rire.
A partir du moment où on le prend au second degré avec une bonne bière, on passe passerez une excellente soirée… N'hésitez pas à aller le voir au cinéma si vous en avez la chance : il a le potentiel pour devenir une perle rare dans la médiocrité !