Mon Avis:Rédiger une critique objective pour un film que je considère comme culte est compliqué... En effet,
Une Nuit En Enfer reste aujourd'hui pour moi, le meilleur du genre... enfin, quand je dis le meilleur du genre, disons plutôt que ce métrage est le seul de sa catégorie, car honnêtement, je n'ai pas souvenir d'avoir déjà vu un tel découpage en deux parties bien distinctes, car oui, "
From Dusk Till Dawn"
(ça l'fait mieux en VO) comporte bien deux films en un ! explications...
Le scénario, écrit par
Quentin Tarantino (d'après l'histoire originale de
Robert Kurtzman) raconte comment les frères Gecko, après une évasion de prison spectaculaire et une série de braquages sanglants, cherchent à rejoindre le Mexique afin d’échapper aux forces de police. Pour ce faire, ils prennent en otage la famille Fuller et se servent de leur camping-car comme moyen de locomotion. La frontière atteinte, le petit groupe rejoint un bar lugubre afin d'y passer la nuit, le "Titty Twister". Malheureusement pour eux, le lieu est en fait un nid à vampires assoiffés de sang...
Derrière la caméra,
Robert Rodriguez s'en donne à cœur-joie pour mener sa troupe au firmament du cinéma décalé, jubilatoire et efficace ! Cette troupe, justement, est menée par un duo détonant : d'un côté
George Clooney (alors connu pour son rôle dans la série télévisée
Urgences) qui campe l'un des deux frangins, prénommé Seth : posé et réfléchi, il est aussi celui qui prends les décisions, mais il sait également se montrer cruel quand il le faut. Le deuxième, n'est autre que
Tarantino himself, alias Richard Gecko (le frère cadet) : psychopathe dans l'âme, complètement tordu et sexuellement instable... bref, le genre de gars qu'on aime détester ou qu'on déteste aimer !
(pour le film uniquement, hein... je ne suis pas sociopathe !).
Pour accompagner les deux lascars, d'autres têtes d'affiche sont présentes : la famille Fuller d'abord, est composée du père,
Harvey Keitel , ancien pasteur cherchant une nouvelle voie après le décès de son épouse ;
Juliette lewis, la fille intelligente qui tente de remettre son paternel dans le droit chemin et
Ernest Liu, le fils adoptif, dont c'est la première apparition à l'écran. Les seconds rôles sont également impressionnants de qualité : on y trouve pèle-mêle
Salma Hayek,
Danny Trejo,
Tom Savini ou bien encore
Cheech Marin.
La première partie du film raconte donc comment les deux frangins tentent d’échapper à la police en fuyant vers le Mexique. Un passage très "road-movie" où la patte
Tarantino est omniprésente : humour noir décapant, dialogues cultes, scènes de gun-fights explosives... Bref, si c'est
Rodriguez qui dirige, on sent bien que le sieur Quentin s'est donné à cent-pour-cent dans l'écriture du script et des dialogues.
La deuxième mi-temps du métrage, se concentre d'avantage sur le bar où les vampires ont élu domicile, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'encore une fois, efficacité et maîtrise se sont donnés rencart ! Explosions de sang et de boyaux sont monnaie courante et sont entrecoupées de phrases et répliques qui tuent.
L'ensemble donne donc un film quasi parfait (la perfection existe t'elle vraiment ?), bourré de bonnes idées et de scènes d’anthologie (la danse de
Salma Hayek avec le fameux gros plan sur les pieds, si chère à
Tarantino).
Une Nuit En Enfer est toutefois réservé à un public averti qui saura apprécier à sa juste valeur le côté "foutoir complet" de l’œuvre. Moi, j'adore... je vous l'avais pas encore dit ?