Une foudroyante épidémie a ravagé le Royaume-Uni, transformant tous ses habitants en fous furieux sanguinaires. 6 mois plus tard, un homme tombe en panne de voiture à quelques dizaines de mètre d'une ferme semblant abandonnée. Il s'y réfugie mais cette ferme est habitée par une bien étrange jeune femme...
Au premier abord, à la lecture du pitch, on pourrait s'attendre à une sorte de plagiat écossais fauché du fameux The Crazies de Romero, mais, autant le dire d'emblée, je trouve le film de Kerry Anne Mullaney bien plus réussi que le très surestimé film de Romero.
Dès les premières minutes, le film impose une belle atmosphère d'angoisse alors même qu'il ne définit pas réellement la nature du danger et que celui ci ne se manifeste qu'assez tardivement dans le déroulement du film. La mise en scène, caméra à l'épaule la plupart du temps est sobre mais efficace, le grain de l'image est épais et la facture visuelle est assez élégante et belle, bien que trahissant visiblement un budget très limité.
Les partis pris très radicaux de mise en scène mélangeant présent, flashbacks et rêves sans qu'aucun code (couleur, grain d'image, etc...) distinctif ne soit jamais utilisé ne cède pas à la facilité et rend parfois un peu ardue la lecture du film.
Mais on peut être reconnaissant à la cinéaste de nous épargner es systèmes de mise en scène tellement éculés et de compter sur l'intelligence de son spectateur pour rassembler les pièces du puzzle en un tout cohérent, fort et aussi flippant qu'émouvant.
Le déroulement du récit, franchement très plausible et donc vraiment effrayant, la découverte progressive et lente de personnages intéressants et doté d'une vraie épaisseur, la simplicité même et la grande tenue de l'histoire contribue à faire de ce petit film inédit chez nous, une vraie belle découverte qui mériterait amplement une sortie en salles.
The Dead Outside est le preuve éclatante d'une belle noirceur qu'avec un budget même très serré, mais avec une très bonne histoire, deux ou trois bons acteurs et un minimum d'effets, tout en prenant son sujet très au sérieux, on peut réussir un excellent film de genre, dépassant même son réducteur statut de "film de genre" pour devenir un excellent film, tout court.