Massacre a la Tronconneuse

Réalisé par Tobe Hooper
Avec Marylin Burns, Allen Danziger, Paul A. Partain Plus...
Film américain
Durée : 1h 30min.
Année de production : 1974
Interdit aux moins de 16 ans
Titre original : The Texas Chainsaw Massacre

Jeunes et insouciants, cinq amis traversent le Texas à bord d'un minibus. Ils s'aperçoivent bien vite qu'ils sont entrés dans un territoire étrange et malsain, à l'image du personnage qu'ils ont pris en stop, un être vicieux en proie à des obsessions morbides. Ce dernier ne tarde pas à se faire menaçant. Mais les cinq amis parviennent à s'en débarrasser.
Peu de temps après, une panne d'essence contraint le groupe à s'arrêter à une station-service. Non loin de là, une maison isolée attirent leur attention. Deux d'entre eux décident de s'y aventurer, mais lorsqu'ils tentent de pénétrer à l'intérieur, un boucher masqué surgit et massacre les deux adolescents avec une tronçonneuse. Un de leur camarade, parti à leur recherche, subit le même sort. Il ne reste alors plus que deux survivants, et la nuit commence à tomber...

Un peu trop gueulard à mon gout mais tout de meme très prenant et la première apparition de Leatherface est inoubliable! Pour ma part je le trouve en dessous du remake de 2004 mais tout de meme super bon!

il est vrai que cet opus commence a vieillir, mais reste cultissime!
Tobe Hopper réussit un cou de maitre avec le peu de budget que l'on connait...
alors, oui, ca hurle et ca grince, mais l'aspect "poisseux" et "réel" est énorme!

Et puis laissons à Tobe Hooper un des des seuls fims qu'il ait réussi
La course finale entre Leatherface et une des filles est vraiement culte et flippante

Un de mes films préférés, Le film qui impose des codes que l'on retrouve encore aujourd'hui !

Un film impérissable, plus il vieillit plus il fonctionne, plus il est glauque et malsain (vive la VHS de chez René Chateau !). Une mise en scène d'un réalisme saisissant, une photographie poisseuse, la naissance d'un des personnages les plus emblématique du cinéma d'horreur.

Jamais je n'oublirai la première apparition de leatherface, du son de la porte en fer qu'il referme et d'une des scènes les plus hallucinantes du cinéma : la fameuse scène du repas...

Bref trop, trop de choses à dire, à décrypter, ce film est à la hauteur de sa réputation en tout point, un monument de la terreur, de folie et d'engagement !!

Culte pour des siècles et des siècles...




(Son remake de 2003 est à mes yeux en dessous mais pas mauvais.)

Billy Loomis a écrit:

Un film impérissable, plus il vieillit plus il fonctionne, plus il est glauque et malsain (vive la VHS de chez René Chateau !). Une mise en scène d'un réalisme saisissant, une photographie poisseuse, la naissance d'un des personnages les plus emblématique du cinéma d'horreur.

Alors là tout à fait d'accord, l'ambiance malsaine et glauque est présente tout au long du film renforcée par le réalisme des scènes, c'est ce qui fait froid dans le dos!

il est vrai que ce film démontre les petits détails qui font qu'une réalisation devient culte.
la porte en fer, le repas....et puis surtout "masque de cuir"(beurk, ca fait pourri en francais...)

Billy Loomis a tout dit, un film culte, des scènes cultes, parfait.

un chef d'oeuvre;;j'ai adoré ce film!!!cultissime

J'ai vu ce film il y a quelque temps, aprés avoir vu le remake je voulais voir l'original!
J'ai un peu été déçu...Mais pour l'époque cela devait etre une revolution!

Dark Tenne a écrit:

J'ai vu ce film il y a quelque temps, aprés avoir vu le remake je voulais voir l'original!
J'ai un peu été déçu...Mais pour l'époque cela devait etre une revolution!

c'est surtout le cachet innimitable du film qui avait fait sensation a l'époque

J'imagine...En tout cas ca reste culte!

Un chef d'oeuvre de l'horreur, qui a révolutionné le genre.

Encore un de met 2 film préféré de l'horreur 5/6

Moi perso je n'ai pas trop aimé, un des massacre a la tronçonneuse mais je me rappelle plus le quel lol sinon oui les autres sont très bon..

petite question pour les "experts" de ce film, que j'ai a nouveau regardé il y a deux jours:
dans la scène du repas, le grand père (qui ressemble pourtant a un macabé entrain de pourrir) est il vivant ou pas???
parce que même si ce sont les autres membres de la famille qui l'aident a mettre par exemple un coup de marteau, il semble bien qu'on le voit bouger et respirer.....
qu'en pensez vous??

Oui il est bien vivant !! En très mauvaise forme, cadavérique... Son état s'aligne dans la situation et l'ambiance poisseuse de la scène !

Billy Loomis a écrit:

Oui il est bien vivant !! En très mauvaise forme, cadavérique... Son état s'aligne dans la situation et l'ambiance poisseuse de la scène !

merci pour ton avis, parce qu'après environ 10 visionnages de ce film, j'ai jamais réussi a me faire une opinion, j'ai même a un moment donné pensé que l'héroïne du film était tellement tétanisée par la peur que c'était elle qui le voyait vivant (dans son subconscient quoi....), vous me suivez?

KenShu a écrit:

j'ai même a un moment donné pensé que l'héroïne du film était tellement tétanisée par la peur que c'était elle qui le voyait vivant (dans son subconscient quoi....), vous me suivez?

Oui oui on suit ... C'était plausible !

Billy Loomis a écrit:

KenShu a écrit:

j'ai même a un moment donné pensé que l'héroïne du film était tellement tétanisée par la peur que c'était elle qui le voyait vivant (dans son subconscient quoi....), vous me suivez?

Oui oui on suit ... C'était plausible !

ah! comme quoi, je suis pas si taré que j'en ai l'air!!!!

Cultissime rien à redire... à voir, à revoir, à re revoir

Up pour Nevarc, topic de film déjà ouvert.

Ah ok ^^ je l'avais pas vu dans la liste ^^

Dans les années soixante, Tobe Hooper tournait pas mal de documentaires et c'est faisant une intervention dans l'université du Texas, qu'il décida de monter un projet, qui est (et restera) à jamais son chef d'oeuvre. Il se basa sur la vie du tueur en série Ed Gein (qui a d'ailleurs aussi inspiré des histoires telles que le Psychose d'Alfred Hitchcock en 1960 ou encore le personnage d'Hannibal Lecter) pour écrire le scénario de Massacre A La Tronçonneuse, qui deviendra l'un des films d'horreur les plus influents de tous les temps, à cause de l'impact du film sur le public, notamment grâce au fait que Hooper à placé un intertitre au début de son métrage : "le film que vous êtes sur le point de regarder est un traitement de la tragédie survenue à un groupe de cinq jeunes, […] Les événements de cette journée ont menés à la découverte d'un des crimes les plus macabres de l'histoire des États-Unis, Le Massacre A La Tronçonneuse". Bien sûr, Hooper ment intentionnellement à ce sujet qui n'est qu'une pure provocation politique, une sorte de réponse personnelle aux mensonges de l’État tels que les évènements de la crise du pétrole de 1973 ou encore l'affaire du Watergate (1970-1972).

Cinq amis, Sally et Franklin Hardesty, Jery, Kirk et Sam, traversent le Texas à bord d'un minibus afin de se rendre sur la tombe du grand-père de Sally et Franklin pour enquêter sur une affaire de vandalisme. Finalement, ils décident de rendre visite aux Hardesty. Sur la route, il prenne un auto-stoppeur, qui révèle avoir des obsessions morbides. Le groupe le force alors à sortir du van. La voiture n'ayant presque plus d'essence, ils s'arrêtent à une station service au milieu de nulle part, mais le propriétaire leur annonce que les pompes sont vides. Ils reprennent alors la route vers leur objectif. Arrivés à destination, Kirk et Pam se mettent à la recherche d'un lieu dont leur a parlé Franklin. Lors de leurs recherches, ils tombent sur une maison, non loin, où Kirk s'aperçoit que la porte n'est pas verrouillée. Curieux, Kirk pénètre dans la maison, mais un homme masqué, ''Leatherface'', apparaît et le tue. Le Massacre A La Tronçonneuse commence alors...

Tout d'abord, Tobe Hooper avait la volonté de décrire des personnages réalistes sans tomber dans le cliché. Il a même étudié quelques cas de personnes ayant des troubles mentaux pour y arriver. Son but n'étant pas de faire de Leatherface, la figure du mal incarné, mais plutôt comme l'incompréhension qui mène à ce mal. Car Leatherface a grandi avec ses frères dans cette maison et n'est jamais allé à la rencontre des gens. Il n'a pas été éduqué et n'a donc pas pour habitude de voir des inconnus. Le film est donc basé sur la réaction naturelle d'un individu en proie à l'inconnu qui y répond que par la violence, non pas préméditée mais plutôt instinctive. Leatherface reste très intéressant, il est comme un enfant, c'est le plus jeune des frères et il veut prouver qu'il peut protéger lui-même sa famille.

Le mystère qui plane sur ce film est en partie dû à cette atmosphère qui lui est propre et qui le caractérise. Hooper opte pour une mise en scène naturaliste, quasi-documentaire (genre bien connu du réalisateur), avec beaucoup de caméra-épaule et de plan que je qualifierais "de voyeur", comme si une personne observait l'action et que l'on voyait à travers ses yeux. On peut noter aussi l'utilisation du zoom (notamment pour introduire la tronçonneuse). Le métrage dégage comme une sensation malsaine, et nous porte en témoins de la perversité morbide des tueurs. De plus, Tobe Hooper a voulu montrer les meurtres de façon (hyper ?) réaliste, on assiste donc à des scènes de meurtres qui ne nous semblent pas ordinaires, car nous sommes trop habitués aux meurtres expéditifs du genre : "BANG !" et le mec tombe.
Ainsi, lorsque Leatherface frappe la tête d'un des jeunes avec un marteau, on voit ce qui se passerait probablement si cela arrivait pour de vrai. Un puissant coup de marteau fracasserait le crâne de la victime, des morceaux se logeraient dans le cerveau et provoqueraient une réaction nerveuse involontaire, comme des spasmes post-mortem. Le film va donc très loin en terme de recherches pour du réalisme cru et vif, visant à faire vivre au spectateur une réelle expérience, ce qui est la base du film d'horreur et d'épouvante, par ailleurs.

Les alternances gros plans / plans larges, ou encore les oppositions dans les mouvements de caméra (du travelling latéral au travelling vertical, du passage de plan en mouvement au plan fixe) amplifiées par un montage brut et direct, encore une fois influencé par le documentaire, nous porte, ou plutôt nous force (voire nous contraint) à nous tenir au cœur des évènements macabres.

Le film a souvent été qualifié de "gore, à l'image de son titre", alors même que seules trois scènes laissent apparaître du sang, et à chaque fois à cause d'une simple coupure (rien de gore). Massacre A La Tronçonneuse tient sa réputation surtout à cause d'une scène particulière, celle dans laquelle Pam est enlevée par Leatherface, puis accrochée à un crochet de boucher. L'actrice porte un haut où le dos est dévoilé afin de donner énormément de vraisemblance à la scène. Un panoramique vertical de la tête de Pam jusqu'au sol, nous montre qu'elle est bien suspendue au-dessus d'une bassine servant à récupérer son sang. Mais la mise au point et l'éclairage de ce plan est fait de manière à ce que l'on ne voit pas les pieds et le contenu du réceptacle, ce qui fait que la mise en scène guide notre esprit et nous fait dire que le sang coule, alors qu'en réalité il n'en est rien...

Le métrage est bourré de scènes cultes et mémorables devenues de véritables références, notamment l'excellent plan du dîner décrit par le grand frère comme "une fête de famille" à laquelle Sally aurait préféré ne jamais assister. Les embrouilles entre les frères et leurs réaction face aux hurlements et aux pleurs de la jeune femme emmènent l'ironie du film à son paroxysme. On peut aussi remarquer l'identification du grand-père, à l'allure de momie desséché, à un crâne, montrant qu'il est comme mort. Les frères sont pourtant admiratifs devant lui, alors même qu'il n'arrive pas à tenir un marteau, autre ironie de la bobine. On peut même noter quelques moments "vaudevilesques", comme la scène finale, que je ne vous dévoilerai pas.

Enfin, Tobe Hooper à lui-même composé la musique de son film. Il a voulu une musique atonique, à l'inverse de la musique conventionnelle. La bande son sert surtout à donner un ton décalé, macabre et effrayant (les notes grinçantes du tout début du métrage prouvent que l'effet voulu est réussi). Le réalisateur a d'ailleurs toujours dit qu'il voulait "bombarder les sens du public".

Pour conclure, Massacre A La Tronçonneuse est l'un des meilleurs films d'horreur de tous les temps, sa mise en scène et son approche du sujet en font une oeuvre unique, maintes fois copiée mais jamais égalée. Tobe Hooper signe un vrai coup de maître, un chef d’œuvre !

(si ce n'est plus)

Tu as tout dit sur ce chef d'oeuvre ultime du genre !