The midnight Library T12 Oeil pour oeil

Douzième et dernier tome de la collection terrifiante The Midnight Library, Œil pour œil nous promet des moments de terreur au travers trois nouvelles. Nick Shadow qui n’en est plus son coupe d’essai réussira-t-il à nouveau le pari d’effrayer son lecteur ?
Œil pour œil : Liam a perdu la vue et doit subir une greffe d’yeux. Bientôt il commence à percevoir d’étranges visions avec ses nouveaux yeux…
Cette première nouvelle nous plonge dans le calvaire d’un jeune garçon que la vie n’a pas gâté, sa mère a quitté le domicile, il ne s’entend pas forcément avec son père, il est un peu le souffre douleur dans son école seule la science lui offre une échappatoire. Après une présentation assez en profondeur des personnages l’intrigue s’intensifie avec l’arrivée d’un mystère persistant. Une certaine tension oppressante s’installe et l’on vit le malaise de Liam avec lui. Le gros plus de cette nouvelle est d’arriver à plonger le lecteur dans ses propres angoisses et à faire renaitre en lui des terreurs enfuies. On assiste impuissant à une parfaite description parfaite des cauchemars que chacun pourra amplement comparer à ceux qu’il a déjà fait. Qui n’a jamais rêvé qu’il était poursuivi, et que malgré une course effrénée il était impossible de courir ? La chute de la nouvelle bien que convenue est bien trouvée et mise en mot. Un premier texte à savourer.
Le musée de cire : Un groupe d’amis fait la visite d’un étrange musée de cire, où ils vont croiser l’horreur…
Avant même d’en débuter la lecture l’histoire de cette seconde nouvelle fait penser au film La maison de cire de Jaume Collet-Serra. Dès les premières lignes le lecteur est sur ses gardes il sait et sent le danger venir. Sans réellement deviner la chute il imagine sans cesse quelles cruautés ce musée va réserver au groupe de jeunes gens. La transcription des décors est glauque à souhait, on sent le mal s’insinuer à chaque recoin du bâtiment. Plus courte que la précédente, Le musée de cire est un concentré horrifique digne des films de genre que l’on ne peine aucunement à visualiser. Au cinéma le récit serait hanté de sursauts !
Un look qui tue : Becky rêve de participer à un défilé de mode. Mais lorsqu’elle marche enfin sur scène, la robe de ses rêves pourrait bien la mener à sa perte…
Cette ultime nouvelle est pleine de fraicheur et sort un peu des sentiers battus. Quelle meilleure manière de clôturer son œuvre aurait pu trouver Nick Shadow ? Sans en révéler le final car cela gâcherait l’effet de surprise, un look qui tue sait tenir en haleine avec une intrigue unique qui fera monter l’impatience du lecteur plus tôt que sa peur. Ici la tension est à oublier mais le plaisir reste intact. On se retrouve plonger dans un univers effrayant pour bon nombre de personnage, celui des poupées, un peu à l’image des clowns elles continuent souvent d’effrayer même à l’âge adulte.

En s’inspirant de peurs souvent communes à chacun Nick Shadow réussit à toucher et à terrifier. Il offre à ses jeunes lecteurs trois moments inquiétant au travers de trois histoires aux fins surprenantes et à l’ambiance tendue. Les adultes quant à eux y trouveront du plaisir mais la peur s’insinuera peut être un peu moins l'ensemble ayant un esprit assez enfantin.