Le dernier rite (American haunting)

Pour se rapprocher de la clinique où leur fils malade d'un cancer est hospitalisé, les Campbell décident d'emménager dans le Connecticut. Ils ne savent pas que la charmante maison victorienne dans laquelle ils vont loger est un ancien dépôt mortuaire. Jonah, le fils du propriétaire, va bientôt les mettre en contact avec des morces maléfiques...

La possession reste au coeur des thèmes préférés du cinéma de genre, après Le Rite de Mikaël Hafstrom et Le Dernier Exorcisme de Daniel Stamm, cette fois c'est le réalisateur Peter Cornwell qui nous entraîne dans une histoire des plus sombres avec Le Dernier Rite. Son synopsis nous promet une présence forte de la mort.
Pour faire des économies, Sara et Peter Campbell décident de s’installer plus près de l’hôpital où Matt, leur fils adolescent atteint d’un cancer, participe à un traitement expérimental. Dès les premiers jours dans la vieille demeure qu’ils ont loué, ce dernier est victime d’hallucinations effrayantes. Les Campbell apprennent bientôt qu’ils se sont installés dans un ancien salon funéraire dont le propriétaire conduisait des séances de spiritisme. Tandis que le nombre de manifestations va croissant, la santé de Matt décline. Désemparé, l’adolescent prend contact avec le révérend Popescu…
Si les films sur le thème se multiplient il ne s'égalent pas en qualité, Peter Cornwell a cherché et trouvé une approche assez différente qui fera son effet. Ici la maladie joue un rôle important au même titre que la possession et les esprits. Dès les premières minutes, une atmosphère étouffante et malsaine due à la maladie du jeune adolescent s'installe pour ne plus quitter le spectateur. On se prend très vite de sympathie avec la famille.
Le casting, dont les personnages principaux résident dans la mère de famille, son fils malade et un révérend, a bien été travaillé et chacun donne le meilleur de lui. Virginia Madsen est touchante dans son rôle de mère qui lutte pour soutenir et sauver son enfant. Matt, le malade et victime de la maison, est incarné par Kyle Gallner (Jennifer's body Les Griffes de la nuit), vous vous en rendrez compte, véhicule la douleur et la souffrance avec percussion. Elias Koteas (Laisse moi entrer, Dream House) sera la référence en matière d'esprit, de possession et d'exorcisme. Son personnage est une clé qui aidera à la famille à comprendre ce qui leur arrive. Du beau monde pour un casting réussi ! Avec de tels protagonistes il est impossible au cinéphile de ne pas s'impliquer dans l'histoire.
Avec de tels arguments, Le Dernier Rite, attire l'attention de suite et capte l'intérêt. L'histoire se met assez rapidement en place tout en prenant connaissance des membres de la famille. Dès l'arrivée dans la nouvelle demeure, tout se met en place et l'horreur s'invite avec plus ou moins d'impact. Elle se manifeste au travers de visions et apparitions qui montent en puissance. Si elles sont bien réalisées et intéressantes, elles manquent de surprendre. Si le malaise est présent tout du long, la peur a raté le rendez vous, ce qui est légèrement regrettable. Heureusement l'intrigue est suffisamment dense et riche pour palier à cette absence.

Le Dernier Rite n'effraye pas tant par ses scènes possession et d'apparitions que par son approche de la mort. Une expérience unique, que j'invite chacun à découvrir afin de se faire sa propre opinion.