Death Bell

Le cinéma horrifique asiatique n’a plus à faire ses preuves, nombreux d’entre vous se souviendront longtemps de la terreur imposée par des longs métrages comme Ring ou encore The grudge. Avec son principe choc et sanglant, Battle royale a aussi laissé une trace indélébile dans le monde cinéma. Cette fois c’est du coté de la Corée du Sud que nous nous tournons afin de nous pencher sur Death bell qui s’apparente à un petit mix entre les deux genres cités précédemment.
Un lycée privé high-tech très élitiste réunit le temps d’un week-end studieux ses 20 meilleurs élèves. Le cauchemar débute lorsqu’une des étudiantes, manquant à l’appel, est mise à mort en direct sur les écrans de la salle de classe. Une voix off annonce alors les festivités : les élèves devront, dans un temps imparti, résoudre des énigmes. Pour chaque mauvaise réponse l’un d’eux sera exécuté.
Death Bell s’ouvre sur une vision horrifique totalement dévastée qui réussi dès les premiers instants à piquer au vif le spectateur. Après la lecture du synopsis on pensait savoir à quoi se mesurer et pourtant les premiers instants de tension amène un doute dans l’orientation du film. Sommes nous finalement devant une sombre histoire de fantôme avec l’imperturbable et incontournable jeune fille pale aux cheveux noirs ou une version de Saw ambiance Battle Royale dosée d’un peu de fantastique? L’intérêt étant alors à son paroxysme, le réalisateur nous entraine alors entre résolution d’énigmes, meurtres sadiques et quêtes humaines avec en point de mire, une seule question : que se passe-t-il réellement dans cette école ?
Le montage du long métrage est particulièrement réussi ne laissant que rarement du répit dans l’action. Tout semble s’y accumuler et avec une certaine logique. La torture, l’hémoglobine, la tension, les sursauts, l’inquiétude, le doute, tant d’ingrédients réunis pour une belle surprise cinématographique. Si vous pensiez avoir fait le tour du cinéma de genre asiatique c’était sans compter sur la réalisation de Yoon Hong-Seung.
Alors oui Death Bell n’atteint pas la perfection. Certains pourront surement opposer par moment un certain manque de moyen, des acteurs pas toujours au top ou une histoire avec un léger flou, mais tout ceci ne nuit en rien à l’intrigue et au déroulement du soft lui donnant même un charme supplémentaire. Son originalité fait naître un intérêt plus captivant encore !

S’il n’est pas exempt de défaut, Death Bell est suffisamment novateur et éprouvant pour tenir le spectateur en haleine jusqu’à la révélation finale. Le tout se faisant dans une belle ambiance tendue dont seuls les asiatiques semblent parfois avoir la recette.