Le Dernier Gang
de Ariel Zeitoun[ 2007 ]Sortie en salles le 31 Octobre 2007Simon et sa petite bande deviennent célèbre en collectionnant les braquages à mains armés et seront bientôt connus sous le nom du Gang des Postiches. Leur ascension va connaître un sacré revers nommé Milan, un inspecteur prêt à tout pour les débusquer. Ce n'est pas évident de recréer le Paris du début des années 80, c'est sûr et on peut dire que
Ariel Zeitoun a bien du mal à gérer ses décors quand on aperçoit une Twingo ou une Mercedes année 2006, cherchez l'erreur. Malgré le fait d'éclaicir au possible ses seconds plans lors de passages en voitures voir même les rares moments de marche à pieds, le spectateur titilleux (tel que moi
) n'aura de cesse de s'intéresser à ces petits détails au détriment de l'intrigue. Ce n'est pas non plus un énorme souci mais quand même de nos jours les retranscriptions de ce genre sont plutôt réussies, même des oeuvres dédiées à l'exploitation télévisuelle s'en sortent alors pourquoi un film distribué en salles, avec un budget plus conséquent rate t-il le coche ?
A noter aussi que le générique de début ne colle pas au film. Un mauvais choix de plus à ajouter aux défauts du métrage.
Heureusement le panache des acteurs,
Vincent Elbaz (
La Vérite si je mens !) rejoint également par
Pascal Elbé (
Père et Fils) (avec qui il partageait déjà l'affiche dans le film
Les Mauvais Joueurs, sortit en 2005) et
Sami Bouajila (
Indigènes), permet de croire en cette histoire d'amitié car c'est avant une histoire d'amitié en dehors de son sujet qui s'inspire librement du parcours tumultueux de André Bellaïche et son célèbre gang des Postiches. Leur parcours est simple et sans grande saveur mais un léger suspense surplombe le film, un autre réalisateur aurait pu en faire un sacré film digne du
36 Quai des Orfèvres mais
Ariel Zeitoun réalise tout de même là son meilleur film, par contre il est plus à l'aise dans la comédie que dans ce genre de narration qui exige un minimum d'implication et un respect plus profond pour son sujet sans pour autant créer une sympathie ou voir même cautionner les délits qu'accumule le gang tout le long du métrage.
Le Dernier Gang reste dynamique et énergique mais un traitement plus psychologique aurait été préférable car le résultat final sonne comme une redite dans le genre, un film de plus traitant du banditisme. Mieux vaut revoir ou découvrir
La Mentale, véritable étendard du film de gangsters à la française.
12/20