Freddy 3 rehausse largement le niveau du précédent, ce qui n'était pas difficile.
Est-ce parce que Craven fait parti de l'équipe d'auteur, je ne sais pas, mais on retrouve l'âme du premier !
Il y a tout ce qui faut pour que l'inquiétude s'installe : l'hôpital psychiatrique, une bonne soeur mystérieuse, la nuit un peu partout...
De plus, comme le premier, l'ambiance s'installe petit à petit, personne n'a de flash et Nancy, qui est de retour, aide tout le monde à comprendre quand il est prêt (le psy en dernier, donc). Pas de précipitation, une mise en place bien fichue...
L'histoire se tient bien dans les deux premiers tiers, nous faisant découvrir le passé de Freddy, le potentiel de Patricia Arquette, les jeunes qui sont là...
Ensuite, ça devient un peu convenu quand on sait ce que le psy et le flic feront...
Il en reste un film bien interprété (Arquette est une des rares à crier hystériquement sans être pénible) et bien mené.
Les effets spéciaux sont globalement bien fichus - on n'avait pas l'image de synthèse, à l'époque, la marionnette ou le squelette le vivent un peu mal - et souvent, plus que du tape à l'oeil hémoglobinaire, ce sont des impressions, un vélo qui font, une personne qui se transforme qui font flipper...
Les points faibles tiendraient surtout dans cette dernière demi-heure où le niveau baisse ; cette pénible caricature des psys bornés qui n'écoutent pas ce qu'on leur dit et qui ont bien sûr tort, allant à l'encontre de leurs patients ; cette facilité qu'on aurait à hypnotiser les gens ou encore cette volonté des acteurs "médecins" de ne pas vouloir faire mal au jeune, donnant un côté cour de récré quand ils essayent d'attraper le djeun qui s'agite...
Malgré tout, ça passe bien, c'est plaisant :