Dead Season

Encore un film de zombies me direz-vous ? 2012, année apocalyptique par définition n’y est pas étrangère. Dead Season nous entraîne cette fois sur une île où la survie sera l’objectif de chacun chaque jour ; Le synopsis nous en dit un peu plus et laisse naître un appétit certain.
Cela fait plus d'un an que l'épidémie s'est déclarée. Notre société s'est effondrée et le monde a sombré dans le chaos, transformant les humains en cadavres zombiesques. Elvis et Twitter les deux derniers êtres vivants décident d'unir leurs forces pour fuir les États-Unis vers une île lointaine des Caraïbes. Sur cette île, ils trouvent une nouvelle communauté qui résiste tant bien que mal à une armée de zombies, ils vont devoir se plier à leurs règles et s'unir pour tenter de survivre.

La scène d’ouverture a, à l’image de celle de 28 jours plus tard, un réel impact. Le cinéphile est scotché de suite devant son écran en se prenant d’affection et d’intérêt pour Elvis, le survivant. Il nous raconte en quelques minutes comment le monde a basculé et pourquoi il en est arrivé là, seul à communiquer avec quelques rares survivants. Le tout est porté par une bande son tout à fait appropriée, qui met la tension tout en touchant le cinéphile.
On fait rapidement connaissance avec les différents protagonistes qu’on se plait à suivre. Le scénario a su éviter les gros durs insupportables qui croient tout connaitre du monde et qui profitent de la fin du monde pour abuser de tout le monde. Dead Season met le côté humain de chacun en avant, nous impliquant dans la survie.

Dead Season semble avoir trouvé son inspiration dans divers univers. Certains personnages comme le militaire et le scientifique font appel au long métrage de George A. Romero, Le Jour Des Morts Vivants et s’en tirent avec les honneurs. Pour la gestion des zombies, on pensera à maintes reprises à des références littéraires comme World War Z de Max Brooks ou encore La saga Zombie Story de David Wellington. Les jeux vidéo s’invitent aussi dans la réalisation. C’est notamment au travers de la gestion des personnages avec chacun une fonction particulière et des points faibles et forts que cela se ressent. L’influence des armes n’y est pas étrangère, chaque protagoniste a son arme de prédilection pour buter du zombie. Avant une expédition on se croirait dans le soft Dead Island où vous choisissez votre équipement de survie. En s’inspirant de ce qu’il se fait de mieux en matière de zombies ou contaminés, le réalisateur Adam Deyoe offre une vision horrifique unique à ses spectateurs.

L’intrigue est pour le moins intéressante, elle se passe en trois temps. Une fois la phase découverte passée, le réalisateur se penche sur les hommes. Le spectateur est plongé sur l’île au cœur des survivants et va apprendre avec eux à lutter chaque jour contre la mort qui guette. Des questions d’éthique font leurs entrées et diviseront à coup sur les spectateurs sur les choix qu’ils feraient en telle situation. Après une pause dans la violence sanguinaire, le réalisateur nous rappelle qu’un film de morts-vivants c’est aussi du gore et du sanglant. La musique s’accélère et emporte tout sur son passage, le massacre est en marche et les zombies n’ont qu’à bien se tenir. Les têtes volent et les boyaux humains sont à la fête, les marcheurs aussi profitent de l’instant. Nous voilà face à une dizaine de minutes jubilatoires !

Dead Season est sans conteste ce qui s’est fait de mieux en matière de zombies depuis un bon moment : du gore, du suspense et une belle réflexion sur la survie de l’humanité.