Serum Saison 1 Episode 1, Fabrice Mazza & Henri Loevenbruck

Cette fin mars nous apporte du sang neuf dans la littérature avec l’arrivée du premier épisode de la saison 1 de Serum. Le roman-série co-écrit par Henri Loevenbruck auteur de nombreux Thriller (L'Apothicaire, Shift, Les Cathédrales du vide) et Fabrice Mazza spécialiste français des énigmes (Le Grand Livre des énigmes (tomes 1 & 2), Pas de panique, c’est logique !) se composera de plusieurs saisons de six épisodes. Outre l’originalité du roman-série, Serum offre également une interaction unique et facultative aux lecteurs via la lecture de « flashcodes » présents dans les pages du roman qui donnent accès à des musiques, vidéos et documents optionnels. La quatrième de couverture installe bien des mystères quant au contenu du roman en nous précisant :
1773 : MESMER INVENTE L HYPNOSE
1886 : FREUD INVENTE LA PSYCHANALYSE
2012 : DRAKEN INVENTE LE SÉRUM
Une injection. Sept minutes pour accéder au subconscient d Emily Scott. Un carnet pour décrypter ses visions fantasmagoriques. Quelques jours pour empêcher le pire. Mais quand les morts suspectes se multiplient, le NYPD se pose une question : Arthur Draken est-il un psychiatre de génie ou un dangereux criminel ?
L’intrigue étant posée il est temps de passer aux 180 pages qui nous tendent les bras. Un peu à l’image d’un épisode pilote d’une série TV on assiste au travers de ce premier tome à une mise en place des personnages et de l’histoire. On rencontre entre autres le détective Gallagher qui sera notre référence au cœur de l’enquête, elle oscille entre son poste de police et sa vie de mère de famille qu’elle partage avec son fils unique. Le roman nous entraine dans son histoire familiale, on s’attache fortement à la jeune femme. Vient ensuite notre victime Emily, là encore un réel travail a été effectué rendant le lecteur totalement dépendant de son devenir. On se sent perdu en même temps qu’elle et sa situation intéresse grandement. Puis vient enfin le docteur Draken l’inventeur du sérum en tant que tel. Son arrivée se fait attendre ce qui ménage le suspense. Sa personnalité est surprenante, un peu en marge de ce que l’on a l’habitude de découvrir et pourtant on y prend gout.
Vous l’aurez donc compris le premier tome de Serum lance les bases d’une enquête policière dont je vous tairai les détails pour ne rien gâcher de la découverte. Une bonne dose d’action soutenue et haletante implique le lecteur dès les premières pages. On enchaine les pages cherchant à faire le lien entre chaque personnage et évènements rentrant nous aussi dans le rôle d’un enquêteur. L’enquête est vécue de l’intérieur allant de surprises en révélations tout en maintenant un degré élevé de mystère.
L’écriture sous forme de petits chapitres permet d’enchainer la lecture à un rythme soutenu sans voir les pages se tourner ni le temps passer. Le récit est entrecoupé de petits passages du passé des personnages qui ont ou auront une importance dans le déroulement de l’intrigue. Le travail des deux auteurs est plus qu’abouti et d’une fluidité exemplaire.
Le petit plus proposé dans Serum vient des bonus offerts par les flashcodes qui sont présents tout au long du roman et qui permettront de découvrir des musiques, vidéos et documents. Idéal pour ceux qui aiment lire en musique. Personnellement je n’ai pas pu les tester n’ayant pas la possibilité de les décoder. Je vous confirme que ça n’influe en rien sur l’intrigue et que vous ne serez pas gênés si comme moi vous devez faire l’impasse.

Ce premier tome est une mise en bouche goutûe, il rempli parfaitement son rôle de « poliote ». Les auteurs ont su en dévoiler assez pour rendre le suspense et l’attente du second tome insoutenable. On piétine d’impatience en guettant l’arrivée de l’épisode 2.