Dark shadows Tome 1: La malédiction d'Angélique, Lara Parker

Barnabas a conquis le coeur de la délicieuse Angelique avant de la trahir pour une autre. Malheureusement pour lui, la jeune femme a été élevée dans la magie noire et dans l'art du vaudou. Déterminée à prendre sa revanche, elle le condamne à
l'éternité en le transformant en vampire avant de l'enterrer vivant. Deux cents ans plus tard, Barnabas est enfin libéré de ce mauvais sort. Il trouve le journal d'Angelique et découvre l'indicible : les secrets à l'origine de l'obsession amoureuse qui a uni leurs destins jusque dans la mort.

Lara Parker, l'interprète originale d'Angelique dans Dark Shadows, lève le voile sur son personnage le plus secret. Les lecteurs seront envoûtés par cette histoire à la fois gothique et romantique.

Porté dans les salles obscures par le très talentueux Tim Burton il y a peu, Dark Shadows s’inspire d’une série TV américaine, comptant 1225 épisodes et diffusée entre 1966 et 1971 sur la chaîne ABC. Lara Parker qui incarnait le personnage d’Angélique dans cette série, a continué à s’y intéresser longtemps après sa fin et nous livre une série de romans revenant sur les faits majeurs. Dans son premier tome La Malédiction d’Angélique, elle nous dévoile tous les secrets de la terrible enfance du personnage jusqu’au jour où elle jeta sa malédiction à Barnabas.
L’inquiétant manoir de Collinwood est le théâtre d’une véritable passion. Barnabas, fils d’un grand armateur anglais, conquiert le cœur de sa délicieuse servante Angélique. Mais cette romance va tourner court lorsque le fringant héritier demande la main d’une autre. Malheureusement pour lui, sa première compagne n’est pas une femme ordinaire. Élevée dans la magie noire et dans l’art du vaudou, elle a vendu son âme au diable pour devenir Immortelle. Déterminée à prendre sa revanche, elle le condamne à l’éternité en le transformant en vampire avant de l’enterrer vivant. Deux cents ans plus tard, Barnabas est enfin libéré de sa tombe et traque son ancien amour.
Le roman s’ouvre sur Barnabas et sa prise de conscience, il est libre et semble loin de sa malédiction. Alors que l’ancienne demeure Collinwood doit être détruite, il s’y rend une dernière dois et découvre le journal intime d’Angélique. C’est ainsi que les chapitres suivants vont enchainer avec la véritable histoire de la jeune femme. Nous la découvrons à l’âge de 8 ans lorsqu’un homme qui se prétend son père veut l’emmener avec lui afin de lui offrir un meilleur avenir. La fillette va alors, par la force des choses, croiser le chemin de la magie et y faire appel de plus en plus jusqu’à sceller une terrible malédiction.
La lecture se déroule en deux temps. La première partie, soit les cent cinquante premières pages, n’est pas dénuée d’intérêt mais pêche par un rythme assez lent. On sent qu’une chose très intéressante est sur le point de se produire, mais on a beau tourner les pages, le mystère ne faiblit pas et le plat marque toujours le roman. Une grosse partie est consacrée à l’enfance même d’Angélique mais elle se perd un peu trop en détails inutiles quand on aurait apprécié plus de précisions sur l’apprentissage de la magie. Enfin, Dark Shadows accélère son rythme à l’arrivée à l’âge adulte de la jeune fille. Barnabas fait enfin son entrée, car il ne faut pas se le cacher, c’est lui que nous attendions. A compter de cet instant, la lecture s’enchaîne avec beaucoup plus de plaisir et de terreur. On sent doucement monter le malaise. Le lecteur est un témoin impuissant du drame qui va se jouer.
Lara Parker bénéficie d’une écriture fluide et plaisante qui nous prend au jeu. Malgré une certaine longueur au début, l’intérêt se fait grandissant. Elle a su partager un univers fantastique bercé par un côté mystique. Il n’est donc pas bien difficile de faire marcher son imagination afin de se représenter les lieux.

Dark Shadows, La Malédiction d’Angélique permet d’approfondir le passé des personnages de Barnabas et Angélique. Les fans du film ou les nostalgiques de la série devraient à coup sûr s’y plonger. Pour les autres il est l’occasion de la découverte d’un univers riche, unique et passionnant même s’il est préférable de connaître le film avant lecture.