The Cat Les Griffes De L'Enfer

So-yeun travaille dans un magasin d'animaux. Un jour, il reçoit un chat persan nommé Silky dont le propriétaire est décédé. A partir de là, il se retrouve hanté en permanence par une fille aux yeux de chat qui va faire de sa vie un cauchemar...

Le cinéma d’horreur sud coréen n’en est plus à son coup d’essai. Ces dernières années il a été à l’origine de quelques titres marquants et innovants comme Death Bell, J’ai Rencontré Le Diable ou encore Blood Island. L’originalité est souvent au centre des atouts de ces films. Byeon Seung-wook s’intéresse dans The Cat, Les Griffes De L’Enfer au fantôme d’une petite fille et introduit les chats dans son histoire, voilà qui semble assez prometteur !

So-yeun travaille dans un magasin d'animaux. Un jour, il reçoit un chat persan nommé Silky dont le propriétaire est décédé. A partir de là, il se retrouve hanté en permanence par une fille aux yeux de chat qui va faire de sa vie un cauchemar...

Le long métrage commence de manière assez classique et nous fait inévitablement penser à tous les films de fantômes asiatiques qui inondent le marché de l’horreur (The grudge, Ju-rei, Ju-on). Mais très vite des petites différences font leur apparition. Ici notre fantôme est une fillette qui, comme le précise l’histoire à plusieurs reprises, a des cheveux courts et surtout des yeux de chats ! Fini le spectre aux longs cheveux noirs et au regard glaçant. Les différentes irruptions de celle-ci à l’écran rythment le film et font à coup sûr leur petit effet. Sans jamais tomber dans l’excès et l’exagération, le réalisateur réussit à maintenir l’intérêt du spectateur, grâce à elle.

L’intrigue est parfaitement maitrisée, elle sait tenir le spectateur en haleine tout en lui faisant croire qu’il sait déjà tout. Et pourtant il n’est pas au bout de ses surprises ! Le maître mot de l’histoire est l’originalité : les chats sont utilisés avec efficacité et font froid dans le dos, après ça vous ne verrez plus votre animal de compagnie avec le même regard. Imaginez ce que peuvent faire des chats ensemble quand ils attaquent, ça fait mal non ? Quand le tout est surplombé de fantastique et de fantôme d’enfant, ça en devient terrifiant.

La fin du long métrage est un petit chef d’œuvre à elle toute seule, elle fait exploser une crainte contenue et la peur envahit le cinéphile pour finir par être remplacée par un tout autre sentiment : la souffrance ! Très peu de films arrivent à nous faire passer d’un sentiment extrême à un autre : The Cat, Les Griffes De L’Enfer émeut et laisse une touche de poésie au milieu d’une horreur et d’un drame sans nom ! Il faudra avoir le cœur bien accroché pour aller au bout de l’intrigue car la révélation est monstrueuse et délicate à encaisser.

The Cat, Les Griffes De L’Enfer prouve une fois encore que le cinéma coréen sait nous livrer de réels bijoux de genre. Véritable perle horrifique, poétiquement macabre, il saura terrifier autant qu’émouvoir.