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 Le Tueur De Boston (1964)

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AuteurMessage
bikinikill
Lucifer



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Le Tueur De Boston (1964) Empty
MessageSujet: Le Tueur De Boston (1964)   Le Tueur De Boston (1964) Icon_minitimeJeu 13 Déc 2012 - 15:13

Le Tueur De Boston (1964) Le-tueur-de-boston-2

Réalisé par : Burt Topper
Scénario de : Bill S. Ballinger
Acteurs : Victor Buono, David McLean, Davey Davison, Ellen Corby, Russ Bender, Wally Campo, Diane Sayer, Jeanne Bates
Année de production : 1964
Date de sortie en DVD/Bluray en France : 2 mai 2012 (Artus Films)
Date de sortie au cinéma en France : 20 janvier 1965
Pays : Etats-Unis
Saga : -

Synopsis

Peu gâté par la nature et victime d’une mère possessive, Leo Kroll, pour se défouler, étrangle des jeunes femmes. Un jour, il tombe amoureux, mais celle avec qui il croyait pouvoir être heureux le repousse. Leo va donc essayer de la tuer…

Le Tueur De Boston (1964) 02_large
Mon avis

Entre 1962 et 1964, la ville de Boston est en émoi. En effet, un mystérieux tueur s'en prend à des jeunes femmes en pénétrant dans leur appartement et les tue sans laisser de trace. Il n'en fallait pas moins pour que les journalistes s'emparent de l'affaire et alimentent la psychose ambiante en donnant à ce serial killer, le nom de "l'étrangleur de Boston".

C'est dans ce contexte-là que Burt Topper signe, une petite série B qui s'inspire grandement de ces évènements sous le nom de The Strangler, mais sans véritablement l'assumer, car à cette époque, le véritable assassin Albert De Salvo, n'a pas encore été appréhendé, et le risque de "glorifier" cet insaisissable meurtrier pouvait plomber la promotion du film.
En France par contre, ces évènements ne sont pas du tout relayés auprès du grand public, c'est pourquoi le distributeur de l'époque n'aura pas d'état d'âme à intituler le film Le Tueur De Boston. Ça a au moins le mérite d'annoncer la couleur…

Elevé par une mère possessive et castratrice, Leo Kroll (Victor Buono) est obèse et complexé par son physique. Toujours humilié par sa mère, une femme acariâtre contrainte d'être hospitalisée pour finir ses jours, Leo aimerait qu'elle quitte ce monde, mais rien n'y fait : elle a la peau dure et il ne peut se résoudre à la tuer lui-même. Le soir, il lui arrive d'étrangler des jeunes femmes, toujours des infirmières, afin de libérer toute la haine qu'il a en lui.
Mais Leo aime secrètement une jolie fille et il voudrait bien lui dévoiler sa flamme, mais sa mère est toujours là, omniprésente…

Avec un tel scénario et dans une société chauffée à blanc par cette affaire de serial killer, on aurait pu croire d'entrée de jeu que Le Tueur De Boston allait jouer la carte de l'action et du suspense, comme pour focaliser à lui seul les angoisses de toute une ville.
Or, le film va en prendre le contre-pied. En effet, loin de donner dans la surenchère manichéenne de violence et dépeindre un monstre assoiffé de sang, Burt Topper va choisir d'articuler sa pellicule autour de la personnalité complexe du tueur, et mettre l'accent sur le mal être de Leo Kroll. Ainsi, le réalisateur va énormément jouer sur les télescopages bruts entre la bonhomie du personnage (les 180 kg du physique imposant de Victor Buono y sont pour beaucoup), sa violence primaire de serial killer et sa condition de victime soumise face à une mère ultra possessive et castratrice.
Et si aujourd'hui, les trames narratives de pas mal de longs métrages abordent plus ou moins la psychologie perturbée du tueur, ce n'était pas vraiment le cas à l'époque (sauf pour Psychose). De fait, Burt Topper dégageait donc un aspect nouveau dans sa construction puisque le spectateur se trouvait face à un dilemme, pris en tenaille qu'il était, entre l'horreur que lui inspiraient les meurtres de Leo et la pitié face à cet homme étouffé par l'hystérie de sa propre mère…

Le tour de force de Topper, grandement aidé par un Victor Buono tout simplement impeccable, est alors de tenir le spectateur en haleine tout le long du film et de dévoiler de nombreuses facettes parfois humaines, parfois quasi animales de son personnage principal.
Mieux encore : il va s'attacher à dévoiler les obsessions et les manies d'un homme totalement perdu dans sa propre vie. Peut-on blâmer une personne qui souffre ? Peut-on blâmer une personne qui a été martyrisé et humilié pendant toute sa vie ? Peut-on lui pardonner ses actes ? Peut-on lui pardonner ses meurtres ? Doit-on accepter sa violence ? Doit-on l'ignorer ?
Bref, Burt Topper invite le spectateur à se poser tout un tas de questions sur la psychologie du personnage de Leo Kroll afin de le prendre à revers dans ses certitudes. Ça marche plutôt bien…

Pour couronner le tout, le réalisateur soignera aussi énormément la forme de Le Tueur De Boston. Utilisant ainsi pas mal de profondeur dans ses plans parfaitement maîtrisés (la scène d'ouverture dans l'œil du tueur), le metteur en scène va apporter à l'ensemble énormément de relief (on sent que l'ombre d'Hitchcock n'est pas loin) et une ambiance relativement oppressante avec une photographie noir et blanc assez crue, notamment dans les contrastes. Un pur régal !

Mine de rien, Le Tueur De Boston possède une sacrée identité, autant sur le fond que sur la forme, et se pose sans conteste comme l'influence majeure de pas mal de films cultes comme L'Etrangleur De Boston de Richard Fleischer ou bien Maniac de William Lustig.
Quant à Victor Buono, il signe ici une prestation parfaite et dévoile un talent d'acteur que beaucoup de réalisateur ne lui pensait pas. Il confirmera d'ailleurs l'excellence de son jeu la même année, dans le thriller horrifique Chut… Chut, Chère Charlotte avec Bete Davis.
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