Angle Mort (2011)

Réalisé par Dominic James
Écrit par Martin Girard
Avec Karine Vanasse, Sébastien Huberdeau, Peter Miller


BANDE- ANNONCE:

Trailer

SYNOPSIS

Les Québécois Éric et Stéphanie vont passer leurs vacances d'hiver dans un pays d'Amérique latine, dans une région renommée pour ses pistes de randonnée. En plus de devoir composer avec l'omniprésence des militaires, la population de la Republica de Santiago est traumatisée par les crimes d'un tueur en série pyromane qui sévit sur les routes de la région...


Des quatre thrillers ou films d'horreur Québécois (Jaloux, Angle Mort, En Terrains Connus et Hidden 3-D) , qui sortiront en 2011. Angle Mort demeure le plus alléchant, avec son histoire, ses acteurs et son originalité. Second film de Dominic James, responsable également du film d'horreur Canadien Die, le tout s'annonce des plus prometteurs.

SORTIE: 25 Février 2011(Québec) Prochainement(France)

Exito-Mètre: 5/5

PHOTOS

HS ON: jolie présentation de film!! pour un nouveau venu, c'est dutravail de pro!! congratulations!!! HS OFF

KenShu a écrit:

HS ON: jolie présentation de film!! pour un nouveau venu, c'est dutravail de pro!! congratulations!!! HS OFF

Ben merci !

Sinon, est-ce que ce film te tente ?

Moi s'il y a tueur en série, je signe!

Dominic James, apparament que son film Die, est fortement inspiré de Saw, mais j'ai pas encore réussi à mettre la main dessus


Je suis pas fan de Karine Vanasse, Sébastien Huberdeau me fait pas un pli et Peter Miller joue toujours sur le même registre, mais j'irai surement le voir par curiosité, on fait tellement peu de film d'horreur au Québec, faut bien les encourager

ah finalement c'est normal qu'on puisse pas voir Die, malgré que plusieurs sites indiquent 2010, la maison de production annonce 2011


Pour Angle Mort, y'a des photos et la BA par ici

http://remstarfilms.com/fr/catalogue/angle-mort/videos/58/fr/

Nouvelle Affiche :

Le film sort dès aujourd'hui, ma critique sera prête dès demain !

tu viendras raconter, j'veux savoir si ca va me motiver à y aller... parce que ce que j'en lis jusqu'à maintenant c'est loin de me convaincre

Mark a écrit:

Le film sort dès aujourd'hui, ma critique sera prête dès demain !

Pressée de la lire!!

Sortent dans une période suicidaire commercialement, Angle Mort n'était pas ce qu'on pouvait appeler "succès" ce mois-ci. Malgré tout, c'était mon attention princiaple en ce début d'année 2011. De ce fait, mes attentes étaient très élevées envers ce second film de Dominic James, qui est responsable de Die, une espèce de copie de Saw. De plus, Angle Mort arrivait à titiller la curiosité dans la foulée de fans de films horrifiques, avec son synosis très intéressant à propos d'un tueur en série qui tue des personnes, au hasard, à travers Santiago. Peu importe la qualité globale du dernier film d'horreur Québécois, on peut se dire sans hésitation que l'équipe du film ne donnera pas nécessairement une grande envie de vouloir faire ses vacances à Cuba. En cette période où le cinéma d'horreur Québécois manque de qualités... est-ce que Angle Mort renverse la vapeur ?

La vie de couple des Québécois Éric et Stéphanie demeure très instable.Stéphanie, une journaliste, ne manque pas de voyages et ne dispose que de très peu de temps avec "chum". Pour Éric, celui-ci est dans le jus avec sa compagnie qui est à un pied de la faillite. Pour réussir à remettre du piquant dans leur vie amoureuse, ils décident de partir pour la République de Santiago. Pendant ses quelques jours, qui redonneront une nouvelle solidité dans leur vie commune fragile, ils ne seront pas au bout de leur surprise. Dans le même endroit, un tueur en série notoire terrorise les habitant qui sont toujours sur le qui-vive. De plus, les journaux annoncent que le tueur est un pyromane qui brûle ses victimes après les avoir assassinés. Stéphanie, curieuse comme elle ait, photographie l'assassin pendant une dispute musclée entre lui et une future victime. Son geste causera une course pour leur survie. Le tueur est prêt à tout pour tuer les deux touristes curieux. Dans l'intrigue, un policier, dont le frère à été tué par le pyromane de la route, pourchassera ce tueur sanguinaire.

Entre les mains de Dominic James, Angle Mort ne pouvait que sourire de la réussite. Les producteurs ont compris qu'un réalisateur qui connaît le genre est plus disposé à mettre en scène une tension et des scènes de suspenses horrifiques qu'un simple gars ayant fait des comédies (Philippe Gagnon). D'un autre côté, l'histoire créée par Martin Girard tient un peu trop sur les bases américaines et les clichés reliés à ce pays, mais la trame n'est jamais ennuyeuse ou mauvaise. Il faut bien une base pour permettre de faire éclore un genre comme celui-là au Québec. En toute franchise, Angle Mort m'a tenu en haleine pendant toute sa durée. Exploitent à la fois le slashers et le survival horror, le long-métrage ne fait pas de cartier et ne perd pas son temps dans des inutilités. Encore mieux, les personnages de Karine Vanasse (Polytechnique) et Sébastien Huberdeau (Le Poile de la Bête) sont réalistes et avec une personnalité qui leur est propre. Même si les préliminaires sont légèrement tardif, on ne sent jamais une longueur montrée le bout de son nez. De plus, Louis Côté et Samuel Laflamme ont fait un boulot remarquable avec, à la fois, une musique dramatique et des espèces de sons de fond musicaux horrifiques. Le mélange marche parfaitement avec l'image.

Comme je le disais auparavant, James a réussi à créer des scènes de suspenses bien ficelées. À certains moments j'étais étonné moi-même d'être autant sur le qui-vive. James vient à pleinement mettre à profit son talent de réalisateur quand finalement arrivent les moments où la pluie frappe fort !!! Pendant près de vingt minutes, seulement les bruits des grêlons qui tombent. On ne peut entendre que cela et le suspense s'accentue en sachent qu'une des personnes présentes dans la séquence sera la prochaine victime du tueur. Encore mieux est de constater que la direction photo est plus léchée dans ce moment ! La séquence où un policier cherche des indices dans une toilette pour être mis hors d'état de nuire est l'une des meilleures scènes de l'année.

Au lieu de chercher des réponses exubérantes sur les motivations du tueur, Martin Girard décide de choisir des révélations visuelles intéressantes. En parlent de ce fameux Serial Killer, il a beaucoup plus de charisme et d'imposance que la bande-annonce ne l'annonçait. Sillonnant les routes dans sa Jeep, bidon d'essence à la main, il ne perd pas de temps à mettre hors d'état de nuire les personnes. Dans sa façon d'être il est un croisement sympathique entre Leatherface et la créature dans Jeepeers Creppers. Vous diriez que sa personnalité est du déjà-vu ? Aucunement !!! Interpréter par le méconnaissable et excellent Peter Miller, l'acteur ne se fait pas d'd'illusion sur le genre de rôle qu'il doit jouer et ça paraît. Les maquilleurs et costumiers l'ont tellement enlaidi de façon réaliste qu'on arrive à peine à croire qu'il s'agit de maquillages. Peut-être la clé de ses origines est nébuleuse à souhait, mais on n'en vient qu'à apprécié ce manque d'explications flagrantes. Dans mon livre à moi, les Boogeyman sont toujours plus effrayants dénudés de toutes motivations possibles.

Même si, dans l'immédiat, Angle Mort est l'un des meilleurs films d'horreur Québécois de l'année, quelques défauts sont visibles. Malgré sa très courte durée (1h19), une intrigue assez inutile vient pointée le bout de son nez, c'est celle du policier ayant eu la mort de son frère dans sa vie. Pas que ce ne soit pas intéressant, il n'est simplement pas important de mettre un tel développement sur un futur gibier. Puis, à quelques endroits près, j'aurais coupé quelques secondes dans certaines scènes. Pas de gros changements, mais ceux-ci auraient fait avancer l'intrigue. James offre des scènes enlevantes, mais par moments, il semble avoir été forcé de mettre en scène certaines séquences. Bien sûr, je sais que ça prend de la viande autour de l'os, mais l'intrigue décisive entre Vanasse et Huberdeau, je m'en serai volontiers passé. Ça empêche une chimie entre les deux personnages et c'est cliché.

Angle Mort prouve qu'il peut y avoir des films de qualité. Il suffit simplement de donner la chance à ceux-ci. Bien hâte de découvrir les prochains films thriller horrifiques Québécois qui suivront (Jaloux et Hidden 3-D). Il y a fort à parier qu'ils auront une qualité égale !

NOTE: 4/5

Superbe critique pour un film qui semble réussi, pressée de le découvrir

lettre que le scénariste a envoyé aux médias


L’angle mort du scénariste
Martin Girard
25 mars 2011

Le 25 février 2011, à la suite d’un imposant battage publicitaire, sortait dans les salles de cinéma le long métrage Angle mort, qui raconte le cauchemar d’un couple de touristes québécois pourchassé par un tueur en série dans un pays d’Amérique du Sud. Le film est réalisé par Dominic James et produit par la compagnie Caramel Films. Mon nom apparaît au générique de ce thriller à titre de scénariste. Or, si Angle mort raconte dans ses grandes lignes une histoire proche de celle que j’ai écrite, j’ai tout de même eu peine à y reconnaître mon travail lorsqu’on m’a montré le film terminé, quelques jours seulement avant sa première présentation publique.

Pour commencer, le contexte social, économique et géographique du scénario n’a pas été respecté. Cela peut sembler anodin, mais lorsque sur papier une intrigue se déroule dans un parc national désertique d’un pays développé et qu’à l’écran le désert devient tour à tour un village fantôme et un abattoir de cochons dans un pays sous-développé, le résultat n’est pas le même d’un point de vue dramatique et esthétique. En outre, lorsqu’une scène de suspense est conçue pour tirer parti de l’habitacle feutré d’une berline de luxe, mais que la scène est transposée à l’écran dans une Lada décrépite, elle risque d’y perdre en vraisemblance.

Ensuite, le film contient des scènes que je n’ai jamais écrites, notamment celles de la location de voiture, de l’arrivée du couple à l’hôtel suivie d’une relation sexuelle ou encore la fuite des époux dans la porcherie. On retrouve même dans ce film des personnages qui n’ont jamais existé sur papier, comme ceux joués par Claire Pimparé et Sophie Cadieux. Quant aux dialogues, pratiquement aucun n’est vraiment fidèle à ceux du scénario, dont il ne reste à l’écran que quelques bribes.

Par ailleurs, plusieurs scènes du scénario ont tout simplement disparu, comme par exemple toutes celles qui expliquent le passé et les motivations du tueur. D’autres ont été profondément transformées ou dénaturées, au point où elles n’ont plus, à mon avis, l’impact dramatique ou l’authenticité que j’avais souhaités.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que certains de ces changements sont imputables à un manque de budget et à des conditions de tournage difficiles. De toute façon, il y a toujours des différences entre un scénario et le film qu’on en tire. Toutefois, les considérations budgétaires ou techniques ne peuvent pas tout expliquer, ni tout justifier. Réécrire au complet une scène de dialogue entre deux personnages attablés dans un restaurant, ça devient un choix créatif. Lorsque cette réécriture est faite sans en informer le scénariste et certainement sans obtenir son consentement, ça devient problématique. Surtout si le nouveau dialogue transforme les enjeux dramatiques prévus à l’origine dans le scénario.

Cette situation n’est pas la première du genre à survenir dans l’industrie du cinéma. Je crois pourtant nécessaire d’informer le public et mes pairs que ce film, peu importe ses qualités ou ses défauts, n’est pas celui que j’ai écrit.

Martin Girard

Scénariste


http://jepenseque.voir.ca/2011/03/25/langle-mort-du-scenariste/



sachant que le film a été un échec commercial et critique, on peut se demander si le scénariste aurait fait la même chose dans le cas contraire??? euh en fait je suis peut-être la seule à me poser la question, mais je me la pose

Il a tout de même bien fait de le dire. Oliver stone l'avait fait avec le scènar de Tarantino. Ce genre de Me*** arrive souvent.