Après le succès planétaire de long métrage comme
Twilight ou encore de la série TV
Vampire diaries, il fallait s’attendre à voir l’arrivée en masse en films surfant sur la vague mettant en avant un amour interdit. Mais sous son synopsis mielleux
Daylight saga est une réalisation bien plus sombre.
Elisabeth et Johnny se rencontrent dans un bar et deviennent très rapidement inséparables. Mais une nuit, Johnny est victime d’un très grave accident de voiture et reste entre la vie et la mort. Voyant Elisabeth dévastée par le chagrin, Seth "ami de la famille" décide de sauver Johnny de la seule manière qu’il peut en le transformant en vampire. Désormais, ils vont devoir tenter de construire un amour dangereux, liés par l'éternité.
Il n’est pas simple de soutenir la comparaison avec les adaptations cinématographiques de la saga de
Stephenie Meyer, voilà sans doute pourquoi
Daylight saga dont le visuel est sans équivoque prend une tournure bien différente. Si l’amour reste le centre et l’intérêt majeur la noirceur de l’âme humaine y bien plus présente. La condition de vampires est exposée surtout au travers de ses traits sombres. Si tout d’abord être un vampire semble être une seconde chance donnée, cela s’avère bien vite être un calvaire à vivre pour l’être concerné. Les liens familiaux ont aussi une importance majeure à tenir. L’intrigue est bien menée et captive sans trop de soucis. Les situations s’enchainent en faisant naître divers sentiments ce qui attise l’attention du spectateur. Seule la dernière demi-heure traine un petit peu la patte avant de nous propulser dans un final explosif et inattendu.
Le scénariste a atteint son but, le réalisateur
Brad Ellis s’en sort pas trop mal lui aussi avec des plans bien travaillés. Le regret majeur qui ressort de ce long métrage est le casting. Les vampires nous ont toujours habitués à être des personnages charismatiques et forts en caractère, ici les deux créatures aux dents longues sont incarnées par des acteurs à qui le rôle ne va pas forcément comme un gant. Du coup on hésite à plusieurs reprises à se prendre au jeu. La jeune héroïne faut bien le dire n’a pas non plus la fragilité et le coté attachant de
Bella Swan (Twilight) ou encore
Elena Gilbert (Vampire diaries) mais s’impose tout de même à l’écran. La réussite en soit de
Daylight saga est d’avoir su mettre en évidence la noirceur du monde vampirique et de faire évoluer les protagonistes dans un monde où l’amour ne sauve pas tout.
Daylight saga est un récit de vampires contemporains qui mélange avec équilibre l’amour, le destin, la mort et la rédemption. Avec une réalisation plus punchy et des personnages plus charismatiques l’œuvre aurait sans doute trouvé un public plus large.